Algérie

Les pouvoirs publics ouvrent le jeu de la concurrence



Les pouvoirs publics viennent de mettre un terme aux rumeurs selon lesquelles le marché du hadj, pour cette année, est fermé avec le recours aux seules agences de voyages agréées pour la précédente  campagne. Un communiqué du tout nouvel office du hadj, diffusé avant-hier au soir, rassure et ouvre le jeu de la concurrence à tous les acteurs du secteur des voyages, sans distinction aucune, si ce ne n’est le respect de certaines conditions liées à l’expérience, à la compétence, à la solvabilité et à l’éthique.
Les agences de voyages algériennes intéressées sont appelées à retirer les cahiers des charges et déposer les dossiers de candidature dans un délai de quinze jours afin de permettre à la commission nationale de délivrer à temps les agréments.
Sont éligibles à la candidature, les agences de voyages ayant une expérience d’au moins trois années dans l’organisation du petit pèlerinage.
L’annonce faite par l’office augure certainement d’une nouvelle méthode de travail basée sur le respect des règles du marché et de la profession. Le communiqué se veut, tacitement, un rappel à l’ordre en direction de certaines agences qui ont commencé à recevoir les dossiers des futurs hadji alors que la commission n’a pas encore arrêté la liste des établissements concernés par l’opération pour cette année. Un comportement qui a poussé d’autres agences, lors de réunions tenues récemment par leurs responsables, à crier à qui veut les entendre, que les dés de la prochaine campagne ont été jetés avant l’heure. Le communiqué de l’office a le mérite de ramener confiance et sérénité.
L’entrée cette année, sur la scène touristique, de l’Office national du hadj et de la omra coïncide avec une conjoncture particulière. La campagne omra chevauche la saison estivale, d’où une sensible augmentation de la demande est attendue à cause de la période des congés alors qu’au même moment le nombre des nuitées, près du haram offert par l’hôtellerie saoudienne se voit limité pour travaux d’aménagement de la ville sainte, La Mecque.
On assistera, aussi, cette année, au glissement du couple offre/demande du mois de chaâbane vers celui de Ramadhan. En effet, le mois de chaâbane, qui correspond  pour le produit omra à une sorte de moyenne saison, coïncide avec le mois d’août, soit le pic de la saison estivale. D’où il est difficile au pavillon national de mettre en place un programme de vols spécial omra pour cette période du moment que ses moyens seront orientés, ce qui est logique, vers la satisfaction d’un  autre segment de clientèle, celui de la saison estivale composé essentiellement des ARE (Algériens résidant à l’étranger).
L’office, tout en favorisant la concurrence sur le marché du hadj, doit être intransigeant sur la responsabilisation des acteurs engagés dans l’opération. Il y va de la protection des droits des consommateurs, certes, mais aussi de l’image de marque du pays. Par ailleurs, dommage que le seul sujet qui mobilise la majorité des agences de voyages soit celui lié au produit omra-hadj. Le ministère essaie d’y remédier en entraînant, dans une nouvelle dynamique, les acteurs du secteur prédisposés à suivre la nouvelle politique basée sur le réceptif, le tourisme national et la créativité. D’ailleurs, demain, M. Chérif Rahmani réunira à l’hôtel Hilton d’Alger plusieurs agences de voyages autour de la thématique de la qualité.


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