Algérie

"Les pouvoirs publics nous ont autorisés à traiter cette opération de manière exceptionnelle"




L'emprunt national pour la croissance économique semble avoir bien démarré. Le P-DG de la Banque de développement locaL (BDL), le directeur général adjoint finances à la Banque extérieure d'Algérie (BEA) et le directeur général d'Algérie Poste ont relevé, hier, au forum du quotidien El Moudjahid, l'engouement des souscripteurs pour cette opération, même s'ils ont insisté sur le fait que l'autorité habilitée à communiquer des statistiques sur l'emprunt national pour la croissance économique est le ministère des Finances. Cependant, le directeur général adjoint finances à la BEA a évoqué environ20 milliards de dinars collectés par la banque, en une semaine, auprès des personnes physiques. "C'est un chiffre provisoire", a précisé le DG adjoint finances à la BEA,Lazhar Latrach."C'est trop tôt pour avancer des chiffres. C'est une opération initiée par le ministre des Finances. C'est lui qui a le privilège de donner et de commenter les chiffres", soutient Krim Mohamed, P-DG de la BDL. Contrairement aux banques, l'emprunt national pour la croissance économique "a démarré timidement" au niveau d'Algérie Poste, en raison de problèmes de logistique. Mais, rassure le directeur général de l'entreprise, Abdennacer Sayah, l'ensemble du réseau sera mobilisé à partir de la semaine prochaine. "C'est une opération gagnant-gagnant", a affirmé M. Sayah, appelant les citoyens à souscrire à l'emprunt national pour la croissance économique.Le P-DG de la BDL a indiqué que la banque n'a pas le droit de refuser l'argent d'un souscripteur. "Nous sommes des intermédiaires. Les pouvoirs publics ont lancé cette opération. Nous nous contentons de faire notre travail, ni plus ni moins", a affirmé, pour sa part, le DG adjoint finances à la BEA, en s'appuyant sur les propos du ministre des Finances. Pour rappel, le P-DG du CPA, interrogé dimanche dernier par un journaliste pour savoir si les banques allaient contrôler l'origine des fonds collectés dans le cadre de l'emprunt obligataire de l'Etat, a répondu qu'il a instruit le réseau de sa banque pour que "l'ensemble des souscripteurs soient pris en charge sans leur demander quoi que ce soit. Cette problématique a été définitivement levée car les pouvoirs publics nous ont autorisés à traiter cette opération de manière exceptionnelle, compte tenu de son importance stratégique". Le P-DG de la BDL indique que l'objectif est de capter l'argent de l'informel. "La cible, ce sont des gens qui disposent de capitaux thésaurisés ou qui circulent en dehors du système bancaire", a-t-il indiqué. Krim Mohamed ne partage pas l'avis qui dit que l'emprunt obligataire a tué le programme de conformité fiscale volontaire. Il a également minimisé le risque d'effet d'éviction que pourrait induire l'emprunt obligataire sur les banques. Pour autant, on ne peut pas prendre le risque d'assécher l'épargne nationale disponible à court terme d'autant que les besoins de financement des entreprises privées et publiques sont aussi importants.Le P-DG de la BDL a lancé un appel à tous les Algériens pour souscrire à l'emprunt obligataire de l'Etat qui offre des taux d'intérêt très attractifs qu'aucune banque n'offre. Il a confirmé, par ailleurs, l'émission prochaine des obligations d'Etat de 10 000 DA le titre pour les particuliers et d'un million de dinars pour les gros épargnants.M. R.




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