Algérie

Les pouvoirs publics jouent la carte de l'apaisement



Au lendemain de cette manifestation pacifique qui avait vu déferler dans l’enceinte de l’hôpital Mustapha des milliers de blouses blanches, le ministre de la Santé a invité le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) à une réunion de travail. M. Ould Abbès s’est engagé, par écrit, à prendre en charge toutes les préoccupations des infirmiers. Toutefois, ne faisant pas confiance au ministre de tutelle, les paramédicaux donnent un ultimatum d’un mois au département de Ould Abbès pour la concrétisation de leur revendication. Dans le cas contraire, ils reprendront la voie de la contestation en radicalisant leurs actions. Autre initiative prise par les pouvoirs publics : celle émanant du chef de cabinet de la présidence. M. Guendil a reçu, avant-hier, les représentants de tous les syndicats de la santé pour une réunion de travail. Cette invitation fait suite à la lettre adressée par les organisations syndicales de la santé au président de la République expliquant les raisons du boycott de la conférence nationale sur la santé et leur position par rapport au système de santé qui prévaut en Algérie et l’ensemble des problèmes auxquels ils sont confrontés. Les syndicats de la santé ont demandé le retrait de l’avant-projet de loi, qui n’a rien à voir avec la refonte du système de santé. «Nous voulons un nouveau système de santé. Le ministre a fait cavalier seul, il n’a pas pris la peine de consulter le partenaire social. La réforme du système de santé devrait prendre en charge tous les paramètres allant des conditions de travail des praticiens aux préoccupations des citoyens», estiment les syndicats, qui ont également exposé au chef de cabinet  les entraves rencontrées en matière d’exercice syndical et de droit à la grève. Le représentant du président a promis de les prendre en charge, en précisant que le Président porte «un intérêt particulier», vu son importance, au dossier de réforme du système de santé...
La déception des spécialistes
Sur un autre chapitre, le Syndicat national des praticiens spécialistes de santé publique (SNPSSP) ont tenu leur conseil national les 24 et 25 février dernier ; l’ordre du jour portait sur plusieurs points. Après évaluation de la situation, le syndicat s’est dit  très déçu quant à la prise en charge des revendications et promet des actions au moment opportun. S’agissant de l’amendement du statut et du régime indemnitaire, les membres du conseil national prennent acte de l’installation de la commission mixte syndicat-ministère, le 25 janvier dernier, et par la suite la finalisation du projet d’amendement du statut particulier ; ils dénoncent par la même le retard important accusé dans le traitement de ce dossier qui porte préjudice à la santé publique et à la couverture sanitaire de la population, ce qui contribue à aggraver le malaise social. Le conseil national interpelle le ministre pour accélérer la promulgation du statut amendé et l’élaboration et la promulgation d’un régime indemnitaire qui réponde aux normes, en tenant compte de ce qui a été fait pour les autres secteurs.
Les spécialistes dénoncent le rejet illégal par la Fonction publique de la demande de mise en conformité de la prime d’intéressement avec les trois grades et maintient sa revendication  ferme pour le règlement définitif de ce contentieux.
Pour ce qui est du concours de graduation, le SNPSSP exige la promulgation urgente des textes y afférents, en souffrance au niveau de la DGFP depuis 6 mois, pénalisant  ainsi les centaines de praticiens  spécialistes éligibles à ce concours depuis 2004. Les questions du logement, de la carte et de la loi sanitaire étaient également au menu.          
 


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