Algérie

Les pouvoirs publics appelés à redéfinir une stratégie claire



Les pouvoirs publics appelés à redéfinir une stratégie claire
Le wali de Béjaïa, qui assiste souvent aux rencontres du MOB, a certainement constaté de visu l'exiguïté des lieux et l'état où se trouve le stade Opow de Béjaïa. Outre la panne d'électricité ayant caractérisé la fameuse rencontre face à l'USMA, cette enceinte en piteux état et son stade annexe en gazon artificiel se trouvent, aujourd'hui, à cause des inondations récurrentes et du manque de moyens, dans un état lamentable. Même constat pour la gestion des lieux et des alentours de ce stade, qui, faute de moyens humains et matériels, offrent une image de désolation. Ces défaillances et ces discordances diverses existent dans la majorité des Opow, d'où la nécessité pour les pouvoirs publics de redéfinir une stratégie porteuse pour le sport-roi avec comme toile de fond une infrastructure qui sera à la mesure des aspirations.À Béjaïa, selon le wali, un stade olympique verra le jour dans les mois à venir.En effet, il s'agit d'un stade d'une capacité de 35 000 places qui sera construit sur une superficie de 35 à 40 hectares. Cette importante infrastructure sportive, qui va être réalisée pour une somme de 13 milliards de dinars, ne connaît pas encore le lieu de son implantation même si le premier magistrat de la wilaya a avancé quelle sera érigée dans la commune d'El-Kseur. C'est dans cette commune, a indiqué le wali, qu'une assiette foncière a pu être trouvée et sera, de ce fait, soumise à étude. La réalisation de cette nouvelle structure sportive atténuera considérablement le rush que connaît le stade de l'Opow, devenu trop exigu pour contenir les fans des deux clubs phares de la wilaya de Béjaïa (JSMB-MOB) mais également offrir des espaces à d'autres disciplines qui se trouvent en manque d'infrastructures.Néanmoins, la problématique du manque d'assiettes foncières pour la concrétisation des projets est à chaque fois mise en branle par les décideurs à Béjaïa. En attendant ce fameux projet en gestation, la réhabilitation du stade de l'Opow et des autres stades se trouvant sur le territoire de la wilaya s'impose plus que jamais. Outre le manque de moyens humains et matériels dont souffre l'Opow de Béjaïa à l'instar des autres, la problématique de la généralisation des pelouses synthétiques commence à montrer ses limites, notamment sur le plan de la gestion, de la performance et de la durée de vie de ce gazon artificiel. En effet, la "chasse" aux pelouses naturelles continue aussi à Béjaïa.Les pelouses des stades de l'Unité maghrébine, de Benallouache ou encore celui de Amizour, El-kseur, Timezrit sont désormais remplacées par des surfaces en fibre synthétique. Le manque de suivi et de moyens, l'absence de jardiniers spécialisés, le coût élevé pour l'entretien des pelouses naturelles ont été les arguments avancés pour "liquider" ces aires, devenues de véritables fardeaux pour les responsables. Néanmoins, si l'utilisation de cette surface réduira bien des tracasseries aux gestionnaires, et principalement aux joueurs, il n'en demeure pas moins que la pelouse naturelle est la seule qui peut améliorer le niveau technique de ces derniers.Comme exemple, la pelouse en tartan du stade de l'Unité maghrébine de Béjaïa, qui paraissait comme une solution appropriée suite à la dégradation de la pelouse en gazon naturel existante qui avait près d'une vingtaine d'années, ne présente plus les mêmes arguments chez, notamment, les utilisateurs de cette aire de jeu et l'opinion sportive en général.Ils pensent, à présent, qu'ils auraient pu consentir un peu plus d'efforts en se montrant plus patients, le temps de se doter d'une pelouse en gazon naturel. Ils sont, en effet, conscients que la pratique du football est de loin meilleure sur du gazon naturel. Mais, pour une question de temps et de durée de réalisation, les acteurs de football ont tout de suite adhéré à l'idée de doter le stade Opow d'une pelouse synthétique. Pour ces derniers, la logique voudrait que Béjaïa, qui s'est dotée d'une pelouse en gazon naturel il y a de cela 20 ans, au moment où étaient, à cette époque, très rares les stades d'Algérie qui disposaient d'une pelouse en "herbe", ait, aujourd'hui, un stade à la hauteur de la dimension prise par les deux clubs phares, en l'occurrence le MOB et la JSMB, avec une pelouse naturelle de meilleure qualité.L'exemple nous vient aussi du stade d'Amizour qui, en 1995, avait, pour rappel, une pelouse en gazon naturel de haute facture. Lors d'un tournoi national de jeunes, organisé sur cette pelouse, les présents, et parmi eux le légendaire Mustapha Dahleb, ont été émerveillés par la qualité de cette surface. "Béjaïa mérite un autre complexe. Concernant le gazon artificiel, certes il faut multiplier ce genre de surface pour permettre aux différents clubs de trouver un lieu où s'entraîner et jouer, mais pour le stade principal, il faut impérativement, et ce pour élever le niveau, qu'il soit en gazon naturel", dira un technicien de la région. Néanmoins, pour les décideurs, et afin d'éviter trop de "soucis", la solution est vite trouvée : généralisation du gazon artificiel, gestion de circonstance des Opow et chasse aux sorcières.A. H.NomAdresse email




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