Algérie

Les poursuites judiciaires seront gelées



Bonne nouvelle pour les jeunes...
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a affirmé, toutefois, que cette disposition ne sera pas appliquée en ce qui concerne les promoteurs ayant vendu leurs matériels.
Les poursuites judiciaires à l'encontre des promoteurs Ansej, Cnac et Angem seront momentanément levées, sur instruction du Premier ministre, Mohamed Bedoui. C'est l'annonce faite hier à Alger par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tidjani Hassan Haddam. «Les banques allaient abandonner les poursuites judicaires ainsi que la saisie du matériel pour les jeunes promoteurs de microentreprises seront gelées», a-t-il ainsi précisé en marge d'une rencontre avec les représentants des associations agréées et représentants des promoteurs des microentreprises, dans le cadre des dispositifs Ansej et Cnac.
Toutefois, Tidjani Haddam a bien signifié que cette disposition ne sera pas appliquée en ce qui concerne les promoteurs ayant vendu leurs matériels. Aussi, le responsable a indiqué que cette mesure est temporaire et que dans un futur proche, «les dossiers des promoteurs seront étudiés au cas par cas, avant de prendre une décision définitive».
Par ailleurs, durant cette rencontre, la parole a été donnée aux représentants des jeunes promoteurs, venus nombreux de différentes wilayas du pays. Lors de leurs interventions, ces derniers ont tous dressé un constat des peu reluisants concernant le processus d'accompagnement des jeunes créateurs de microentreprises.
Le président de l'Association des microentreprises relevant de la wilaya de Tizi Ouzou a, dans ce sillage, évoqué le mot «échec» pour parler de l'accompagnement des jeunes dans le cadre des dispositifs d'aide à l'emploi. «Ce système-là a échoué, dans la mesure où il était destiné à créer de la richesse et non à aboutir à une crise», a-t-il regretté. Il énumérera les innombrables entraves auxquelles font face les jeunes promoteurs qui n'arrivent plus à joindre les deux bouts. «Les poursuites judiciaires et la saisie des matériels ont été la pression de trop pour ces jeunes», insiste-il.
Il a notamment dénoncé les statistiques souvent «mensongères» données par le précédent ministre du Travail à propos du taux de réussite des projets engagés par ces microentreprises. Il ajoutera encore que ces jeunes promoteurs sont devenus des cobayes; «à chaque fois on introduit et on expérimente de nouveaux mécanismes pour l'accompagnement de ces jeunes, sans jamais trouver une solution concrète au vrai problème».
Aujourd'hui, «il est impératif de prendre une autre direction et d'opter pour une politique efficiente pour la promotion des petites entreprises», a estimé un autre représentant de la wilaya de Blida, qui a été appelé à la nécessité, voire de l'obligation d'abandonner toutes les poursuites judiciaires engagées à l'endroit des jeunes promoteurs qui peinent déjà à se prendre en charge, au quotidien.
D'après le reste des intervenants, les microentreprises sont destinées à générer de la richesse mais au lieu de cela, elles sont devenues source de problèmes et de crise.
Les raisons de cet échec reviennent en grande partie, disent-ils, à «l'absence d'études techniques par les principaux appareils d'aide à l'emploi». Autre facteur soulevé, celui de l'absence d'une culture entrepreneuriale chez les jeunes. Ils déplorent le fait qu'aujourd'hui seuls les fournisseurs tirent profit de cette situation chaotique.
Au terme des discussions, des propositions ont été dégagées et annoncées par le ministre, comme pour faire montre de «la volonté des autorités compétentes à changer de cap concernant les méthodes d'accompagnement des jeunes promoteurs», a-t-il expliqué.
Hassan Tidjani Haddam, a, par conséquent indiqué que ses services se penchent sérieusement sur la question. «Nous sommes en train d'évaluer le système de processus d'accompagnement des microentreprises pour trouver les solutions adaptées», conclut-il.


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