Algérie

Les potentialités existent dans le secteur des textiles et du cuir



Dans un entretien accordé à la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l'invité de la rédaction, Amar Takdjout, secrétaire général de la fédération textiles et du cuir de l'UGTA, estime que les potentialités existent dans ce secteur pour aller vers la couverture de 20 % du marché intérieur par la production nationale.
On peut, ajoute-t-il, multiplier par deux l'effectif dans ce secteur qui est de actuellement de 20 000 travailleurs et le faire passer à 40 000. On peut, souligne-t-il encore, reprendre une vingtaine d'unités parmi les cinquante qui ont été fermées. Il fait observer que, dans ce secteur, le privé qui a existé n'est plus, il a disparu et aujourd'hui, il faut le réinventer. Il rappelle qu'en 1980, il y avait une liste de 4 500 confectionneurs privés (c'est à dire 250 000 salariés), aujourd'hui ils sont moins de 100. Avec l'ouverture du commerce extérieur en 1987, tout le monde s'est reconverti en importateur, fait-il remarquer. Pour Amar Takdjout, il faut avoir le courage de protéger son économie. Il estime que la corruption et la bureaucratie sont les obstacles au partenariat. Il rappelle qu'en mars 2011, le CPE avait pris la décision de relancer la culture du coton (qui a existé jusqu'en 1973, puis ensuite le coton a été importé, fait-il remarquer) et l'industrie de la fibre synthétique, il espère que le gouvernement traduira ces décisions sur le terrain. Il fait savoir que deux usines du secteur public des industries manufacturières ont été rouvertes, l'une à Meskiana et l'autre à Chéraga. Il y a également, ajoute-t-il, un plan de formation en master pour 180 ingénieurs qui ont été recrutés et une opération de partenariat avec les Turcs qui ont pris des participations dans deux usines (selon la règle 49/51), Bejaïa et une usine à Relizane, avec un objectif de création de 4 000 postes de travail répartis entre les deux (2 000 chacune). Avec les Italiens et les Espagnols, ajoute-t-il, il y a des idées de projet de fabrication de chaussures. Mais cela reste insuffisant, selon lui. Il pense qu'il y a une frilosité de la part des dirigeants sur les problèmes de la dépénalisation de l'acte de gestion et de la rémunération des cadres dirigeants (on ne peut pas, dit-il, avoir un directeur d'usine de 1 000 ou 2 000 travailleurs, qui touche un salaire mensuel de 60 000 DA), qui posent un problème sérieux. Veut-on asseoir une économie productive ou non ' Toute la question est là, dit-il. Entre les paroles et les actes, il constate beaucoup de nuances et de contradictions. On accélère l'ouverture du marché vers la zone arabe de libre-échange et même avec l'Union européenne, sans s'assurer que l'on a une économie forte, fait-il remarquer. Il rappelle que depuis dix ans, on exporte moins d'un milliard hors hydrocarbures.


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