Algérie

Les postulants revendiquent plus de postes



Des médecins généralistes ayant participé au concours d'accès à la spécialité, appelé communément résidanat, sont montés au créneau pour interpeller le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, ainsi que le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour se pencher sur le dossier inhérent au nombre de postes octroyés à la wilaya de Sétif.En effet, la faculté de médecine de Sétif n'a eu droit qu'à 86 postes de spécialité, contre 887 pour Alger, 395 pour Oran, 279 pour Constantine, 133 pour Annaba et 108 pour Tizi Ouzou et Sidi Bel-Abbès. Un nombre jugé insignifiant par ces médecins, estimant qu'il ne répond ni aux normes scientifiques ni aux normes de démographie dans la région qui compte un bassin de pas moins de 7 millions d'habitants.
Dans un communiqué rendu public, les médecins qui n'ont pas été admis ont indiqué que "le quota de la wilaya de Sétif, à savoir le nombre de postes ouverts pour la formation spécialisée, n'est pas en adéquation avec le nombre de candidats qui, cette année, est de 673 médecins et des sortants de la faculté de médecine de Sétif, qui a toujours besoin de médecins spécialistes, afin de renforcer l'encadrement médical à travers les structures hospitalières de la wilaya".
Les contestataires ont, par ailleurs, demandé l'ouverture de plus de postes et de spécialités jusque-là inexistantes même au CHU Saâdna-Mohamed-Abdennour de Sétif, tels que la gynécologie-obstétrique, l'ORL, l'ophtalmologie, la rhumatologie, la gastrologie, la radiologie, la dermatologie, l'endocrinologie et autres spécialités dites de base.
Il est à noter que pour de nombreuses pathologies, les patients sont évacués vers d'autres CHU du pays, dont ceux d'Alger, de Constantine et même de Batna.
Pis encore, pour le service de gynécologie du CHU de Sétif, qui compte cinq spécialistes, l'on évacue souvent, en cas de garde vide, avec tous les risques pris par les parturientes, vers d'autres établissements hospitaliers publics de la wilaya ou des wilayas limitrophes.
La disparition de l'option de "postes sous parrainage" ? formation de spécialistes au niveau d'un service à Sétif tout en assurant leur encadrement par des professeurs d'autres CHU ? a énormément pénalisé le CHU.
Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le fait d'ouvrir peu de postes à Sétif fait fuir les médecins de cette grande wilaya des Hauts-Plateaux vers d'autres CHU du pays, notamment d'Alger.
"Cette année, ils étaient quelque 400 sortants de la faculté de Sétif à passer le concours dans d'autres wilayas, contre 673 à Sétif", affirme un médecin spécialiste de Sétif.
Il est à noter que selon le communiqué, le doyen de la faculté de médecine de Sétif a indiqué que la faculté a demandé 197 postes pour le concours qui s'est déroulé dernièrement.

FAOUZI SENOUSSAOUI


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