Algérie

Les postiers réclament l'intervention de Sellal Ils maintiennent la grève et refusent les promesses de la tutelle



Les travailleurs d'Algérie Poste ont décidé de poursuivre leur mouvement de grève, déclenché depuis neuf jours, refusant les «promesses» du ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Les grévistes exigent l'intervention du Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Les employés d'Algérie Poste, qui ont tenu dans la matinée d'hier un rassemblement sur la place de la Grande-Poste, ont affiché des banderoles hostiles à la politique de leur directeur général et ont par la même occasion appelé à l'intervention de Sellal. «Qu'il vienne nous parler ici. Nous n'avons aucun syndicat qui nous représente et nous refusons que M. Tchoulak ou l'UGTA nous représentent», affirment-ils.
Dans la matinée, les postiers ont bloqué les portes d'entrée de la Direction générale d'Algérie Poste, afin d'exprimer leur refus «catégorique aux propositions de Benhamadi». Le premier responsable du secteur a, en effet, déclaré lundi, «avoir approuvé les résolutions du conseil d'administration d'Algérie Poste qui s'est réuni au siège de l'entreprise le même jour».
Les contestataires ne sont pas convaincus que ces «résolutions» soient concrétisées. Selon Tahar Ouarezki, porte-parole des protestataires, «la tutelle continue d'adopter la politique de la fuite en avant. Nous voulons des mesures claires et précises».
Les grévistes réclament une prise en charge efficiente de toutes les revendications soulevées à la direction, particulièrement celle relative à l'application de tous les points de la convention d'entreprise signée en 2003, ainsi que celle liée au départ du directeur général d'Algérie Poste, Mohamed Laïd Mahloul, et le secrétaire général du syndicat, Mohamed Tchoulak. Ces derniers sont accusés tous les deux d'être à l'origine de tous «les maux» de leur entreprise.
Le ministre Benhamadi avait annoncé, lundi, suite à la tenue du conseil d'administration d'Algérie Poste, de nouvelles mesures prises pour satisfaire les revendications des grévistes. Les mesures concernent le changement de catégorie sur la grille des salaires pour ceux ayant 55 ans et plus, l'avancement horizontal (l'indemnité d'expérience professionnelle, IEP) et vertical (les grades), la prime d'intéressement de 30'000 DA, ainsi que le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées.
Selon un syndicaliste qui a requis l'anonymat, la prime d'intéressement est juste une «manière de tromper l'opinion nationale en lui faisant croire que nous protestons pour avoir cette prime alors que notre problème date de plusieurs années». En l'absence d'un service minimum, les 13 millions d'usagers se retrouvent dans un désarroi total, notamment en ce qui concerne les retraits d'argent.


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