Algérie

Les ports secs



Les ports secs
Un arrêté interministériel visant à recadrer l'activité et le fonctionnement de ports secs sera actif prochainement après avoir gelé l'octroi des autorisations de réalisation de nouveaux ports secs, cette décision a été prise pour mettre de l'ordre dans cette activité et mettre un terme aux dérives qui sont de nature à porter atteinte à l'économie nationale. Ce gel devrait permettre, à l'avenir, que l'investissement dans la création de ports secs revienne aux ports publics sans remise en cause du statut privé des ports secs déjà existants, selon le même responsable. En outre, l'arrêté interminist ériel sur les ports secs est actuellement en cours de finalisation par les départements des Transports, des Finances et du Commerce, a indiqué un responsable du minist ère des Transports. Ce texte réglementaire va réviser les modalités d'octroi des autorisations de réalisation de ces espaces logistiques en vue d'accorder au ministère des Transports la prérogative de délivrer ces autorisations, jusque-là relevant des services des Douanes, a précisé à l'APS le directeur de la marine marchande et des ports auprès du ministère des Transports, Mohamed Ibn Boushaki. "L'activité des Douanes doit se concentrer sur le contrôle des marchandises et sur le fonctionnement des ports secs. C'est au ministère des Transports d'octroyer ces licences", a indiqué ce responsable. L'arrêté prévoit aussi, ajoute-t-il, de revoir les modalités de détermination des tarifs applicables aux ports secs, actuellement 7 fois supérieurs à ceux pratiqués dans les ports humides. Depuis que la création de ces espaces logistiques a été autoris ée en 2009, une quinzaine de ports secs ont vu le jour dont cinq sont la propriété de compagnies maritimes étrangères, et une dizaine appartenant à des opérateurs algériens privés. Pour ce responsable, ces compagnies maritimes appliquent des tarifs "prohibitifs" qui influent sur le prix final des produits importés, et causent au Trésor public un manque à gagner estimé à quelque 2 milliards de dollars par an. "Plus grave encore, ces compagnies maritimes ne laissent même pas la latitude au client de choisir l'endroit où il veut transf érer sa marchandise, et acheminent directement la marchandise vers leurs ports secs à la charge de leur client", a-t-il encore expliqué. M. Ibn Boushaki assure, à ce sujet, que le nouveau texte pré- voit l'uniformisation des tarifs entre les ports secs et les ports humides gérés par les entreprises portuaires publiques. M. Ibn Boushaki a rappelé que plusieurs ports secs appartenant aux entreprises portuaires étaient en cours de réalisation à l'instar de ceux de Tixter (Bordj Bou Arreridj), de Rouïba (Alger) et de Skikda. Le port sec de Tixter, dont la livraison est prévue incessamment, sera une grande plateforme pour les conteneurs du port de Bejaia. Cette infrastructure qui a coûté 5 milliards de DA est réalisée selon les standards internationaux. Pour rappel, lors du dernière réunion du Conseil des participations de l'Etat (CPE), le Premier ministre a donné instruction de geler tout octroi de nouvelles autorisations d'ouverture de ports secs", a souligné le directeur de la marine marchande et des ports auprès du ministère des Transports, Mohamed Ibn Boushaki. "On a permis la multiplication de ces ports secs et on a même été au-delà. On s'est retrouvé avec des ports secs un peu partout dans le pays", a-t-il relevé. Plus grave, les tarifs pratiqués par des compagnies maritimes étrangères au niveau des ports secs sont "prohibitifs", a encore constaté le même responsable en précisant que ces coûts représentent le quadruple des tarifs appliqu és dans les ports maritimes: "Cette situation a fait que nos ports sont en train de perdre énormément", causant un manque à gagner qui serait estimé à 2 milliards de dollars par an. Selon lui, ce nouveau texte, stipule aussi que la réalisation des grandes zones logistiques sera confiée exclusivement aux entreprises portuaires publiques. Les compagnies maritimes disposant de ports secs ne pourront plus transférer la marchandise sans l'accord du port humide concerné", a-t-il avisé.




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