Victimes - Les premiers à subir les conséquences d'une situation qui ne cesse de se dégrader dans le nord du Mali, sont les populations civiles livrées à elles-mêmes. Le pouvoir central de Bamako est incapable de leur venir en aide.
Les affrontements entre les rebelles touareg et les islamistes sont monnaie courante. Ce sont pratiquement les mêmes scènes depuis bientôt trois mois. Les premières victimes sont les habitants exaspérés qui subissent leur loi. Les combats à l'arme lourde entre membres de la rébellion du MNLA et islamistes du Mujao ne sont plus un fait divers. Il ne se passe pas un jour sans qu'un quartier de Gao se transforme en un véritable champ de bataille où ces mêmes groupes font une démonstration de force.
Le nord du Mali est également le théâtre de violences et de violations des droits de l'Homme depuis qu'il est tombé aux mains des rebelles touareg, des islamistes armés et de divers groupes criminels. Le 26 juin, au moins une personne a été tuée par balle et plusieurs ont été blessées à Gao, lors d'une marche contre les groupes armés qui occupent la ville et qui ont tiré sur les manifestants. Ces violences ont eu lieu lors d'une manifestation organisée pour protester contre la mort d'un conseiller municipal de Gao abattu la veille.
Certains témoins ont accusé les rebelles touareg d'avoir tiré, d'autres ont indiqué qu'il était difficile de déterminer qui des islamistes qui contrôlent en partie la région, ou des rebelles touareg avait tiré. «Nous marchons pour protester contre la mort de notre conseiller municipal.
Les gens du MNLA tirent sur nous, il y a déjà un mort que j'ai vu, mais d'autres parlent de plusieurs. C'est grave !
Les rebelles (du MNLA) tirent sur nous parce que nous marchons d'une manière pacifique» criaient à celui qui voulait les entendre, les habitants de cette ville appelant l'armée malienne à intervenir. «Nous ne voulons plus des gens du MNLA, ni du Mujao chez nous à Gao. Il faut que l'armée malienne vienne rapidement pour nous aider à chasser les bandits armés», scandaient-ils encore.
C'est dans cette ville qu'en mai dernier ; avait déjà eu lieu la première manifestation de colère contre l'occupation de la ville par les groupes armés, en particulier islamistes.
Des hommes armés avaient empêché des jeunes de jouer au football et de regarder la télévision, ce qui avait provoqué de violentes manifestations anti-islamistes, qui avaient été réprimées d'une manière sanglante, faisant au moins cinq blessés.
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Posté Le : 21/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Info Soir
Source : www.infosoir.com