Algérie

Les pompiers se rebiffent


Les pompiers ont manifesté, hier, leur ras-le-bol à travers les grandes artères de la capitale. Dès les premières minutes, les vidéos tournaient en boucle, retraçant le mouvement de protestation des hommes de la Protection civile, ont fait le tour de la Toile et des réseaux sociaux. Les pompiers, vêtus de leurs uniformes, ont vraiment donné du fil à retordre aux services de sécurité, qui tentaient de les contenir et les empêcher de rejoindre la présidence. Un seul mot d'ordre était valable, hier. manifester devant le siège de la Présidence. Comme s'ils ne voulaient se plaindre qu'au seul président de la République. Cela, d'autant plus que Tebboune était en Conseil des ministres au même moment. Agents de l'ordre et pompiers jouaient, alors, au chat et à la souris. Butant sur des barrages et des blocages des services de sécurité, ils tentaient de les contourner, en rebroussant chemin ou en empruntant d'autres voies. La route était alors bloquée avec des engins, au bout de l'avenue Addis Abeba. Retenus un peu plus loin devant l'hôtel El Djazaïr, ex-Saint Georges, à la même avenue, avec un impressionnant dispositif de sécurité, jets de gaz lacrymogène à l'appui, les pompiers bifurquaient sur l'axe routier menant vers Poirson et Hydra, histoire de trouver une faille qui les mènera vers la présidence. Scindés en deux groupes de centaines de pompiers, suite aux barrages du service d'ordre, ils tenteront, par la suite de rallier le siège de la direction générale de la Protection civile. Selon des témoignages de pompiers, «certains de nos collègues qui ont été blessés, lors des jets de gaz lacrymogènes et des échauffourées avec les agents du service d'ordre, ont été transportés en urgence vers les hôpitaux», confie-t-on. À la surprise générale, les services de sécurité amassés en grand nombre sur les deux côtés de l'axe routier, n'ont pas tenté d'empêcher les manifestants. À l'invitation de la direction générale de la protection civile, de désigner des délégués pour discuter de leurs revendications, les manifestants déclineront l'offre, arguant du fait que «des plates-formes de revendications ont été déjà déposées». Ils refuseront toute démarche et toute représentation. «Nos revendications sont claires et nous n'avons pas besoin de délégués pour discuter de ce sujet», noteront-ils. Déterminés et mobilisés, ils étaient des centaines à répondre à l'appel de la coordination syndicale. «Nous ne revendiquons que nos droits... nous voulons une vie décente... Nous sommes en première ligne, tout comme les personnes de la santé et peut-être même plus», s'exclament des pompiers réellement irrités par leurs situations socioprofessionnelles «défavorisées».A priori, les pompiers revendiquent les deux primes «deuxièmes et troisièmes primes Covid-19 et prime de contamination», qu'ils jugent être de leur droit.
Il y a lieu de rappeler que les automobilistes ont été désagréablement surpris, hier, par une action de protestation des éléments de la Protection civile. Une animation particulière qui a paralysé, totalement, la circulation automobile aux environs des axes menant vers la présidence de la république, ce qui n'était pas le cas au départ, où les éléments de la protection civile ont préféré ne pas perturber la circulation automobile. Des scènes hilarantes des services de sécurité, notamment les casques bleus, débarquant de leurs véhicules blindés et accourant dans tous les sens, guidés par les hélicoptères de la Dgsn.
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