Algérie

Les pompiers préoccupés par le risque des inondations en Algérie



Selon le dernier recensement effectué par les services de la Protection civile du chef-lieu de la wilaya de Annaba, une commune sur trois est susceptible d'être inondée en partie ou en totalité.
Ces inondations sont les catastrophes naturelles les plus fréquentes et les plus destructrices qui provoquent d'importants dégâts humains et matériels. La période allant de 1969 à 2008 avait révélé qu'il n'existe pas de régions prémunies contre ce risque. Aussi, il ressort que les grandes inondations engendrées par des pluies exceptionnelles généralisées sur des bassins versants et pouvant toucher plusieurs régions atteignent, parfois, l'ampleur d'une catastrophe nationale. A l'image de celles de 1968 en Algérie et du 10 novembre 2001 qui furent les plus meurtrières de l'histoire. Le rôle de la Protection civile dans la prévention du risque inondation ' institué par la loi qui régit l'organisation ' consiste en l'élaboration et le contrôle de l'application des mesures et des plans de prévention des inondations ainsi que l'élaboration d'études de localisation des zones inondables. Le plan Orsec est planifié suivant trois phases : la phase d'urgence notamment rouge, la phase d'évaluation et de contrôle et la phase de réhabilitation. Des pluies répétées, importantes et prolongées du régime océanique ainsi que des averses courtes mais intenses sont majoritairement les principales causes des inondations. Autres facteurs majeurs comme les ruissellements en secteur urbain où des orages intenses peuvent occasionner un très fort ruissellement en dehors des lits des cours d'eau lorsque l'imperméabilisation des sols et la conception de l'urbanisation et des réseaux d'assainissement font obstacle à l'écoulement normal des pluies intenses, a-t-on fait savoir. Dans la même vision, il est à souligner que suite aux rapports effectués par les autorités locales du chef-lieu de la wilaya d'El-Tarf sur les dernières inondations survenues dans plusieurs régions de la ville durant les dernières grandes averses hivernales qui notamment avaient causé des pertes de près de mille hectares de terres agricoles. Or, cet état de fait a conduit le gouvernement à débloquer en priorité une grosse enveloppe financière de l'ordre de 600 milliards de centimes au profit de cette wilaya dans le but de tracer un plan d'action de protection des zones ciblées par ce phénomène naturel. Des projets ont été déjà lancés dans la région de Sidi Boukhroufa aux lac des oiseaux, indique-t-on. A Annaba, des habitants des cités et quartiers victimes chaque année de ce type de sinistre. Que ce soit à la cité des As, Oued Eddeheb, 11 Décembre, la Colonne, Pont blanc, Oued Forcha, Didouche Mourad, et la Colonne, l'inquiétude est de mise même si la pluie n'est toujours pas au rendez-vous. Cette inquiétude a été prise en charge par la commune de Annaba. Cette institution a, en effet, dégagé une enveloppe de 30 millions de inars pour la mise en place d'un programme de prévention des inondations. Pour assurer l'efficacité de ce programme qui comporte entre autres la réfection et le curage du réseau d'assainissement de la ville, les services communaux, de l'hydraulique, de l'urbanisme et des travaux publics ont été mis en alerte. Quelque 2 000 agriculteurs sont annuellement victimes de ces inondations. Sont également abordés les rejets des eaux usées industrielles et des usines de transformation de tomate industrielle pour beaucoup dans la pollution de l'Oued Seybouse. La situation de la ville, située à un niveau inférieur à celui de la mer, court toujours le risque d'inondations de certaines zones, comme Boukhadra, Sidi Salem, El-Bouni, la plaine Ouest, la Colonne... Le dernier orage, d'il y a quelques semaines, avait déjà fait de gros dégâts et occasionné de grosses pertes matérielles pour les citoyens de ces agglomérations. Il faut savoir que cette année, l'hiver sera très attendu et les éventuelles inondations ne seraient que minimes et sans dégâts. C'est du moins ce que prévoient les spécialistes en attendant les grandes pluies. Des terres agricoles inondées Durant les mois passées, des centaines de terres agricoles avaient été touchées par des inondations. Et en 2010, c'était plus de 1 200 hectares de superficies céréalières qui ont été endommagées par les dernières intempéries qui avaient frappé la région de Annaba, a-t-on appris hier de la direction des services agricoles (DSA). Les superficies agricoles inondées par les eaux de pluie étaient précisément situées dans les régions de Chorfa, El-Eulma, Aïn Berda et El Hadjar.


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