Algérie

Les pompiers exigent la réintégration de leurs collègues


Des centaines d'éléments de la Protection civile venus de toutes les unités de la wilaya de Tizi Ouzou ont fermé, hier, le siège de leur direction (DPC), située sur la route de Bouhinoune, à la sortie nord de la ville.Les soldats du feu qui ont manifesté, dans un premier temps, à l'extérieur de cette structure, ont finalement décidé d'accéder à l'intérieur et d'occuper la cour de l'édifice pour exiger l'annulation des sanctions prononcées à l'encontre des 230 pompiers radiés par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales au lendemain de la marche organisée à Alger, ainsi que la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles.
Pour faire face à une éventuelle marche inopinée, la police a, de son côté, déployé un important dispositif de forces antiémeutes dont les camions ont été stationnés un peu plus loin du lieu du rassemblement, afin d'éviter toute tension entre policiers et pompiers.Approchés pour en savoir plus sur leur action, des éléments de la Protection civile n'ont pas souhaité s'exprimer, sans doute par peur de sanctions.
"Nous n'avons pas de déclaration à faire à la presse", lance un pompier avant d'aller rejoindre ses collègues pompiers rassemblés l'intérieur de la DPC.Néanmoins, un pompier ayant requis l'anonymat a expliqué que les éléments sanctionnés ont été identifiés grâce aux photos et aux vidéos diffusées sur les réseaux sociaux d'où, a-t-il ajouté, la décision d'éloigner les journalistes du lieu du rassemblement et d'éviter aussi toute infiltration de personnes étrangères à ce corps lors de cette manifestation.
Selon la même source, à Tizi Ouzou, ils sont six pompiers sanctionnés, ce qui a provoqué la colère de leurs collègues, qui ont donc décidé de durcir le ton en occupant le siège de la DPC pour une durée illimitée. "À ce rythme, nous irons vers une action plus radicale, à savoir une démission collective des pompiers", lâche le même pompier.

K. Tighilt
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