Les polycliniques accueillent les retardataires

La semaine africaine de la vaccination a débuté mardi dernier et se poursuivra jusqu'au 27 avril sous le thème « Vaccination, responsabilité partagée ». Selon les initiateurs de cette campagne, il s'agit d'une semaine de rattrapage pour les parents qui auraient, pour une raison ou une autre, raté la vaccination de leurs enfants contre une quelconque maladie. Pour cela, tous les centres de santé et autres polycliniques sur le territoire national resteront ouverts, y compris les week-ends, pour permettre aux parents de faire vacciner leurs enfants. A la clinique Lallahoum, place des Martyrs, à Alger, l'on apprend que tous les vaccins sont disponibles. « Depuis ce matin, nous avons reçu près d'une vingtaine de personnes », nous dit une technicienne de la santé chargée, avec deux de ses collègues, de recevoir les parents. « Nous les informons aussi sur les vertus de la vaccination », ajoute-t-elle. Elle énumère, au passage, quelques vaccins obligatoires, notamment contre la rougeole, le tétanos et la diphtérie. Contacté par téléphone, un responsable au centre de soins de Baïnem a tenu quasiment le même dicours. « Nous avons mis à la disposition des mamans deux salles. Le bouche à oreille semble avoir très bien fonctionné au point que tous les nourrissons ont été tous vaccinés ainsi que les rappels pour les enfants âgés de 5 ans », nous dira notre interlocutrice. Tôt le matin, par groupes ou seules, les mamans se sont présentées qui pour le vaccin antirougeole, qui pour le DTP (diphtérie, tétanos, polio). « La plupart des femmes proviennent de milieux défavorisés qui font face à des problèmes dans leur vie quotidienne et qui nous confient, quelque peu honteuses, avoir oublié de faire vacciner leurs enfants », ajoute notre interlocutrice. A Constantine, cette campagne a ciblé les enfants âgés de 0 à 5 ans, a précisé Mohamed-Adil Daâs, chef du service de la population à la DSP. Ce dernier a affirmé que cette campagne, qui s'effectue à longueur de journée dans tous les établissements, unités de soins et structures de santé de proximité de la wilaya, « offre la possibilité aux enfants non encore vaccinés pour une raison quelconque de saisir cette chance pour renforcer leur immunité ». « Les activités de cette semaine permettront, a-t-il ajouté, de prémunir les nourrissons et les enfants contre les maladies qu'on peut éviter par la vaccination qui constitue non seulement un moyen de prévention et de protection mais également une méthode efficace de lutte contre la mortalité infantile ».