Algérie

Les politiques réagissent




Le P/APW déclare que les récentes manifestations de colère sonnent «comme une sommation aux décideurs» pour se désengager du chemin emprunté jusque-là, soutenant qu'«qu'une sortie pacifique et honorable est encore possible». N'ayant pas été invité, au même titre que le reste des élus de l'APW, à  la réunion initiée par le wali dans le sillage des dernières manifestations, Hamid Ferhat considère que «les rencontres administration-pseudo représentants de la société civile est nullement un gage pour l'apaisement». Il a invité à  ne pas détourner le débat vers un problème des prix qui «n'est que la goutte qui a fait déborder le vase», soutenant que «seule la légitimité du pouvoir (…) est fondamentalement remise en cause», tout en avertissant les décideurs des conséquences pouvant découler des «dérapages s'ils continuent à  demeurer dans leur autisme». «En réalité, rien n'arrêtera le peuple dans sa marche triomphale vers un changement démocratique et social», conclut l'élu du FFS dont la section communale de Béjaïa vient d'être signataire d'une déclaration publique. Elle y dénonce «la maltraitance des détenus dans les commissariats de police de la ville dont le premier secrétaire de section a été témoin oculaire lors de son arrestation».
Cette déclaration est intervenue à  la veille de l'annonce par le chef de la sûreté de wilaya de la libération de tous les jeunes interpellés pendant ou après les dernières manifestations. La section du FFS a appelé «l'ensemble des Bougiotes à  faire preuve de lucidité et à  garder l'espoir pour se mettre en mouvement pacifiquement et imposer une véritable et réelle ouverture politique». Elle n'omettra de rappeler, au passage, que «les rencontres administration-pseudo société civile dans les salons du wali ne peuvent apaiser la situation». Cette réunion, à  laquelle seule la radio locale a été invitée parmi la presse, a fini par soulever un tollé général.
Le chef du groupe du RCD à  l'APW se montre aussi, dans une déclaration datée d'avant-hier, courroucé : «Lors d'une récente réunion convoquée par le premier responsable de la wilaya, les élus locaux ont été exclus de débattre du destin de leur localité et les pouvoirs publics, dans leur fuite en avant, ont cherché à  leur substituer une pseudo société civile, malléable et corvéable à  merci. Une 'société civile' à  qui on a mis à  disposition tous les moyens de l'Etat pour prêcher le discours officiel et occulter les vraies raisons de la révolte du peuple algérien.» «La population de notre wilaya a le droit de connaître les causes et les responsables d'une politique qui ne cesse de dégrader continuellement l'image de notre région et de compromettre le destin de ses enfants», a-t-il ajouté. Le RCD demande «un débat général sur la situation politique et sociale» dans la wilaya. Le bureau du FNA, lui, réclame un plan spécial pour Béjaïa, estimant que «la révolte de la rue porte des revendications sociales».                      
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)