- Votre journaliste Abdelhaï Abdessami est accusé d'avoir participé à votre exfiltration du territoire national en contrepartie d'un avantage financier. Comment avez-vous quitté le territoire algérien 'Abdessami Abdelhaï était correspondant des deux quotidiens que je dirigeais à Alger, Mon journal et Jaridati. Il était question de l'ouverture d'un bureau pour ces deux publications à Tébessa, à l'instar de ce que nous avions fait dans d'autres wilayas. Je m'étais justement déplacé à Tébessa après l'Aïd El Fitr, soit le 8 août 2013, pour discuter du sujet avec lui.Etant proche de la frontière tunisienne, j'avais estimé que c' était mieux pour aller en France, pour rendre visite à mes enfants, de partir de Tunis plutôt que d'Alger. J'ai traversé la frontière terrestre algéro-tunisienne de la manière la plus régulière et sans l'aide de quiconque. Je suis passé par les deux postes-frontières (algérien et tunisien), où mon passeport a été tamponné et où j'ai rempli les fiches de police. Il est impossible de quitter la Tunisie à destination de la France sans que mon entrée ne soit inscrite sur ordinateur.Donc, ma présence en Tunisie était tout à fait légale. Par ailleurs, et comme le prouve le PV de mon audition par le juge d'instruction, du jeudi 28 juin 2013, je ne faisais l'objet d'aucune interdiction de sortie du territoire national, ni d'un quelconque contrôle judiciaire. Il était bien mentionné en fin du PV que j'avais quitté le bureau du juge d'instruction libre. Je ne faisais l'objet d'aucune poursuite judiciaire.- Quelle lecture faites-vous de l'inculpation de votre correspondant, dont le procès n'est toujours pas programmé depuis 19 mois 'La réponse nous a été donnée par les policiers qui ont auditionné, au commissariat central d'Alger, Ahmed Adimi, colonel à la retraite, un ami de longue date avec qui j'ai fait l'Ecole supérieure de journalisme et la revue El Djeïch et son frère Messaoud Adimi, l'un des membres du collectif d'avocats qui assurait ma défense dans les différents procès que m'intentait le régime en place.Lors de son audition, le colonel Ahmed Adimi leur apprend que son frère Messaoud était mon avocat. Gênés de recourir à des méthodes illégales contre deux anciens officiers supérieurs de l'armée, les policiers ont reconnu qu'ils agissaient sur ordre de Saïd Bouteflika en personne. Plusieurs autres personnes ont subi le même sort, à l'image de mes neveux et mes nièces, le réceptionniste de l'hôtel El Emir et un citoyen qui m'a juste salué dans la rue.Simples citoyens, sans appui et sans statut qui les auraient mis à l'abri, Abdessami Abdelhaï et deux autres personnes sont en prison sans aucune raison. Le service d'écoute qui était sous le contrôle du DRS est passé sous le contrôle de la présidence de la République depuis la nomination du général Tartag au poste de conseiller du Président, ce qui a permis à un petit tyran manquant d'intelligence et guère soucieux de ce que ça pourrait porter comme préjudice à l'Algérie de se venger contre ma personne de la manière la plus lâche contre des citoyens innocents.
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Posté Le : 20/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com