Algérie

Les policiers ont invoqué un «problème de conformité»



Les policiers ont invoqué un «problème de conformité»
Les journalistes et responsables du quotidien El Watan ont eu la mauvaise surprise de constater, hier, qu'ils ne pouvaient pas rejoindre leur nouveau siège sis à Kouba, vers lequel ils ont déménagé la veille.Younès Djama - Alger (Le Soir) - Les policiers qui ont pris position sur les lieux ont invoqué un «problème de conformité» du nouveau siège. Concrètement, il s'agirait des deux étages supplémentaires que le journal a fait construire en sus des six figurant sur le permis de construction. En sus d'un terrain connexe utilisé comme parking et autour duquel il y aurait litige. Du côté de la direction du journal, l'on se refuse à tout commentaire.«Alors que l'immeuble est achevé, nous avons entamé les déménagements mercredi soir. Hier soir, des policiers, sans aucun mandat de justice, se sont présentés pour empêcher les travailleurs d'entrer. Motif ' Un terrain connexe qu'on utilise comme parking. Le wali a fini par donner ordre de nous laisser entrer tout en émettant des réserves sur le parking. Et voilà que ce matin (hier, Ndlr), un officier de police est arrivé avec des “contre-ordres” pour nous empêcher d'occuper le siège», relate un journaliste. A la question de savoir quelle sera la suite, et si le collectif des journalistes allait revenir au nouveau siège, notre interlocuteur précise : «On attend dimanche.»Sur le bien-fondé du motif invoqué par les policiers, notre confrère note : «Ils (les responsables du journal, Ndlr) ont l'autorisation pour construire un autre étage. Ils ont déposé un dossier et il n'y a jamais eu de réponse.Est-ce que cela est lié aux tentatives de musellement des titres privés souvent critiqués par des membres du gouvernement pour leur liberté de ton '» C'est le deuxième épisode de l'affaire d'El Khabar (après le gel de la transaction de vente de ses actifs au profit du groupe NessProd, Ndlr)», croit savoir un autre journaliste du quotidien. «Même s'ils (les pouvoirs publics) savent qu'ils n'ont pas raison, ils vont essayer de déranger le plus longtemps possible. Sinon pourquoi attendre le jour du déménagement pour évoquer un problème de conformité qui aurait dû être invoqué plus tôt '», note notre interlocuteur. «La police, présente en force ce matin (hier) devant le nouveau siège d'El Watan, a donné ordre de quitter les lieux. Le siège est fermé jusqu'à dimanche. Qu'est-ce qui va se passer ' Personne ne sait», affirme un autre journaliste.Au sein du collectif des journalistes, on se dit inquiet mais déterminé. «Ce genre de comportement ne m'étonne pas. Si ce n'est pas ce problème on nous trouvera un autre. Le plus important, c'est que le journal sorte demain (aujourd'hui, Ndlr)», soutient un journaliste. A noter que le journal paraîtra normalement ce matin.


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