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Les policiers ne décolèrent pas malgré les promesses de Belaïz



Les policiers ne décolèrent pas malgré les promesses de Belaïz
Le mouvement de protestation entamé lundi par les agents de police à Ghardaïa, suivi d'une marche pacifique mardi à Alger, a observé hier sa troisième journée et ce, malgré les promesses tenues par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, à l'issue de sa rencontre avec le DGSN et les policiers protestataires à Ghardaïa.Les dizaines de policiers qui ont marché avant-hier du siège des unités républicaines à El-Hamiz à Alger vers le Palais du gouvernement où ils sont restés jusqu'à une heure tardive de la soirée, sont devenus hier des centaines qui se sont dirigées vers la présidence de la République où ils ont passé plusieurs heures clamant un ensemble de revendications et ne voulant s'adresser qu'au Premier ministre. Selon les protestataires, les doléances que le ministre de l'Intérieur a promis de prendre en charge ne sont qu'une «petite» partie d'un ensemble de préoccupations plus ou moins importantes. Dans les premières heures du rassemblement, les policiers contestataires refusaient de s'adresser à la presse et n'ont pas hésité à chasser l'équipe d'une chaîne de télévision privée qui n'aurait pas été objective dans la couverture de leur mouvement de protestation. En début d'après-midi, une copie du courrier adressé à Abdelmalek Sellal contenant les 19 revendications des policiers a été dévoilée. Des revendications s'agissant dans l'ensemble de préoccupations d'ordre socioprofessionnel à prendre en charge par le ministère de tutelle mais pas seulement. Les policiers en colère ont mis à la tête de leur liste de revendications, «le départ du DGSN, la création d'un syndicat autonome de la police dont les membres sont élus par les policiers ainsi que le départ du directeur des unités et toute son équipe dirigeante». Il s'agit, également, d'une augmentation de 100% de leur salaire de base pour qu'il devienne 70 000 DA par mois, la revalorisation des indemnités pour les missions collectives, la réintégration des 6 000 policiers suspendus de leurs postes, la prise en charge du problème de logement et une prime de 10 000 DA pour les femmes au foyer, épouses de policiers. Les protestataires revendiquent, par ailleurs, des indemnités pour les années de service lors de l'état d'urgence de 1996 à 2011, la réduction des années de service dans le corps de la police à 20 ans au lieu de 32 ans, et plus de prérogatives et de protection dans l'exercice de leurs missions d'intervention. La longue liste de revendications devrait atterrir sur le bureau du Premier ministre qui était attendu en fin de journée sur les lieux du rassemblement. Par ailleurs, selon des sources concordantes, le département du général-major Hamel a suivi de très près l'évolution de la situation, tout en instruisant les chefs de sûreté de toutes les wilayas de gérer tout éventuel mouvement de protestation avec souplesse sans aucun usage de force ni de sanctions à l'égard des contestataires et ceux solidaires avec leurs collègues de Ghardaïa et Alger. A noter, également, que certaines parties ont bel et bien tenté de profiter des circonstances pour créer le désordre et transformer la protestation pacifique des policiers en conflit à des fins politiques.




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