Algérie

Les points noirs de la corniche oranaise



La corniche oranaise fait face, en cette période caniculaire, à d'énormes problèmes de circulation. Un encombrement accablant est à déplorer sur cette route (la RN2, Oran/Aïn El-Turck), par laquelle transite un flux automobile intense, notamment en cette période de grandes chaleurs où le soleil et le rush des estivants vers les plages atteignent leurs zéniths.

Le week-end, c'est carrément l'anarchie. Un embouteillage quasi inextricable, long de plusieurs kilomètres, se forme et dure pas moins de deux heures. Les gendarmes et les motards déploient de gros efforts pour désengorger la voie et défaire les bouchons qui se forment notamment à hauteur du viaduc de la pêcherie, au virage de Fort Lamoune, sur la pente de Monte Cristo, au tunnel de Sainte Clotide et à l'entrée de Mers El-Kébir. Ces points noirs donnent véritablement une peur bleue aux automobilistes et font monter l'adrénaline de certains.

Néanmoins, ce scénario habituel était prévisible à la veille de la saison estivale, tant rien ou presque n'a été fait pour empêcher qu'il ne se reproduise. En effet, il est établi que la route dite des tunnels, qui date de l'époque coloniale, est arrivée à saturation. Elle est même largement débordée par l'ampleur du trafic automobile entre les deux pôles urbains et économiques, Oran et Aïn El-Turck. Son élargissement étant impossible des deux côtés, mer et falaise, il fallait chercher une solution ailleurs, sous forme d'une nouvelle route. Or, ce projet demeure depuis belle lurette dans l'état embryonnaire et aucune avancée n'est enregistrée depuis l'annonce. Apparemment, aucun tracé adéquat, techniquement et financièrement, n'a été trouvé jusqu'ici.

La solution temporaire et transitoire, ou la roue de secours pour ainsi dire, consistait donc en la réhabilitation de la corniche supérieure dans l'optique de l'utiliser comme bifurcation, un absorbeur du flux. Cette idée a été mise en oeuvre, mais l'exécution n'a pas suivi : le projet de réhabilitation de cette route, qui serpente dans la montagne et débouche au point dit Coca, progresse de façon intermittente, par à-coups. Quelques tronçons sont en retard, ce qui, de toute évidence, n'arrange pas trop les choses.

Néanmoins, l'usage de ce détour dans le cadre du plan Delphine de la Gendarmerie nationale a eu l'effet d'une bouffée d'oxygène pour une corniche à bout de souffle. Tout particulièrement, la congestion qui caractérise la circulation au niveau de la pêcherie, où la route se divise en deux branches, une vers Sidi El-Houari via la place Kléber, l'autre vers la rampe du Cdt Ferradj via Bastos, tient à un véritable casse-tête. L'une des causes de ce phénomène gênant, le stationnement quelque peu désordonné devant les restaurants à poisson, ainsi que l'entrée et la sortie des véhicules du port. A cela s'ajoute les arrêts de bus mal aménagés des lignes de la Corniche (Sidi El-Houari/Aïn El-Turck), 14 (Maraval/Mers El-Kébir), 16 (port/Maraval) et la ligne saisonnière (Cité El-Hayat/Aïn El-Turck).




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