Algérie

Les points noirs de l'état civil



Le premier bilan sur l'informatisation des services de l'état civil dans trois communes de la wilaya, en l'occurrence El-Khroub, Constantine et Hamma Bouziane, a été examiné et débattu, hier, à l'occasion du «forum» de la radio régionale de Constantine.

Mais seuls les responsables des services concernés de la commune d'El-Khroub et de Constantine se sont déplacés sur le plateau pour répondre aux questions des journalistes et sur les défaillances relevées par les auditeurs.

Et c'est M. Bousbaa, directeur de l'organisation administrative de la commune du chef-lieu de wilaya, qui a été le plus souvent sollicité, afin de donner une appréciation sur le travail accompli par ses services depuis le 5 décembre 2010 et pour répondre aux questions des représentants de la presse ainsi qu'aux critiques des auditeurs souvent mécontents. Reconnaissant que le système demande encore du temps pour être affiné, il a tenu d'abord à rappeler à tout le monde le temps, pas si lointain, où ses services faisaient face à une pression énorme, délivrant dans la journée pas moins de 10.000 actes d'état civil avec un personnel inexpérimenté, non formé et composé majoritairement de jeunes recrutés dans le cadre du filet social. «Certes, nous nous sommes préparés à l'avance à la maîtrise du nouveau système, a-t-il reconnu, mais il nous a fallu du temps pour régler les problèmes d'acquisition du matériel et de formation du personnel, pour se préparer à accomplir cette tâche qui demande des sacrifices énormes et, enfin, il fallait attendre la délivrance de l'autorisation de la tutelle qui n'est intervenue que le 13 novembre 2010».

Il a expliqué ensuite que l'informatisation des services a commencé dans les secteurs urbains de Sidi Rached, Sidi Mabrouk et Emir Abdelkader, avant d'être généralisée à tous les autres secteurs. Mais, a-t-il tenu à souligner, le système a été avantageux ne serait-ce que par le fait d'avoir allégé considérablement la pression sur notre direction, en diminuant notamment les délais de délivrance des actes qui ont, en outre, gagné en qualité. Des auditeurs ont rétorqué que cette nouvelle méthode n'a pas pour autant éliminé les erreurs de transcription sur les actes de l'état civil délivrés aux citoyens, lesquelles erreurs ont d'ailleurs continué de plus belle. Ce responsable a rétorqué que les erreurs sont corrigées au fur et à mesure, en indiquant que durant la seule période allant du 1er janvier dernier à ce jour, il y a eu 7.587 rectifications opérées par un effectif de 15 agents. Il explique ensuite le lent et laborieux travail de mise à jour mené sur les registres des secteurs urbains après les horaires d'ouverture. Il n'hésitera pas à récuser également les critiques et les reproches faits par des auditeurs mécontents à propos des lenteurs dans la prise en charge des rectifications opérées par voie de justice, en disant que cela n'est pas possible puisqu'il est tenu de rendre compte au tribunal dans un délai de quatre jours.

Son collègue de la commune d'El-Khroub, lui, n'a pas eu à expliquer grand-chose ou à donner des appréciations fondées sur le travail fait à son niveau puisque, a-t-il signalé, le système d'informatisation dans sa commune est entré en vigueur il y a seulement trois semaines. «Nous attendons le matériel opérationnel, surtout le scanner, promis par l'administration centrale d'Alger, pour démarrer vraiment l'opération», a-t-il répondu en substance.




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