Algérie

Les PME initiées aux techniques d'exportation



Les PME initiées aux techniques d'exportation
Les chefs d'entreprise qui prennent part au Salon de l'industrie qui se tient à la Safex, ont été initiés, hier, lors d'une journée d'étude organisée en marge du Salon, aux techniques d'exportation. Comment cibler un marché, avoir un produit compétitif, aux normes, quelles sont les démarches pour placer son produit à l'international, autant de questions qui ont été abordées par les experts. Le président de l'Association de conseil à l'export, Smaïl Lalmas, a estimé que l'exportation est pour l'entreprise une question de « survie et de pérennité » et pour le pays, « un moyen de diversifier son économie ». Il a cependant établi le constat amer, selon lequel, nos exportations hors hydrocarbures tournent, bon an mal an, autour de « à 3 milliards de dollars dont les 80% sont des produits dérivés du pétrole ».Cela représente 3% des exportations globales. Lalmas pense que pour réussir à exporter, il faut d'abord avoir « un produit compétitif et aux normes ». Ce dernier constate cependant que l'on « n'arrive pas à décoller » et ce malgré l'existence d'organismes d'appui comme la Chambre de commerce et d'industrie (CACI), Algex, les institutions couvrant l'assurance crédit (Cagex) et de mesures de soutien financier à l'instar de celles assurées par le Fonds de soutien à l'exportation.Notre expert ajoute que les entreprises qui exportent doivent aussi disposer, à travers des cellules de veille, d'un « tableau de bord éclairé » sur les marchés internationaux. Les entreprises algériennes auraient dû, selon lui « profiter des opportunités qu'offrent les accords qu'a signés notre pays avec la zone arabe de libre-échange et l'Union européenne ». « Ces accords n'ont pas été bénéfiques pour l'économie algérienne. Soit. Mais, c'est à nous de tracer les objectifs à atteindre et les concrétiser », a-t-il ajouté.Le préalable des normesDeux autres experts de l'Ianor et de l'Inapi ont, de leur côté, appelé les entreprises à respecter les normes, à protéger leurs marques auprès des organismes spécialisés. « C'est ce que font les entreprises étrangères pour se prémunir contre la contrefaçon », a expliqué Djediat, directeur des brevets auprès de l'Inapi. « Le dépôt de la marque est obligatoire », selon la législation algérienne, a-t-il rappelé. Cette protection porte sur dix ans. Sur la question des normes, le DG de l'Ianor , . Hallas, a affirmé que son institution est disposée à élaborer des normes et des référentiels pour les opérateurs économiques, tout en les aidant à accéder à ces normes et à les appliquer.« L'entreprise doit participer à l'élaboration des normes », insiste-t-il. L'Ianor élabore annuellement 750 normes, selon lui. Le représentant du Centre technique des matériaux de construction a expliqué aux opérateurs, plus spécialement ceux du secteur des matériaux de construction, comment apposer la marque CE qui est une référence et une garantie d'accès aux marchés internationaux. Lors des débats, certains opérateurs ont soulevé le problème des insuffisances dans le dispositif de soutien, à l'image du Fonds de soutien à l'exportation. Parmi ses missions, la couverture des frais de transport pour les exportateurs, les missions de prospection... Sur le terrain, il en est autrement, témoigne un exportateur qui a déploré que le Fonds « ne rembourse pas en réalité les frais liés à la publicité, à la prospection de marchés ». Quant à la participation aux foires et qalons à l'étranger censée être remboursée à 50%, « on nous propose, une fois revenus au pays, cette somme en dinars. » Selon lui, il aurait été préférable que la banque nous avance ces frais au départ et en devises pour couvrir ces charges ».




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