Algérie

Les pluies mettent à nu les tares d'Oran



Les fortesaverses qui se sont abattues, hier, sur la wilaya d'Oran ont durement touchéplusieurs localités dont Béthioua, notamment le quartier dit Phoenix, camp debaraquements relevant de la commune de Aïn El-Bia. Toujours dans les localitésavoisinantes, la route menant de Béthioua à Messaïssa a été coupée à lacirculation des suites de l'affaissement du mur qui ceinture le cimetièrecommunal. L'on enregistre des infiltrations d'eau de pluie dans plusieursquartiers, notamment dans le quartier de Petit-Lac de Béthioua, à El-Ayayda etau camp allemand où l'on enregistre quelques dommages subies dans leshabitations vétustes. De nombreux écoliers ont déserté les bancs de leursétablissements en raison des routes y menant devenues impraticables. Même topoà Sidi Maârouf où des collégiens et lycéens n'ont pu rejoindre leursétablissements scolaires. En outre, la RN 11 à hauteur de la Montagne des Lionsa été totalement inondée par des écoulements de boue venant de la montagnecréant d'énormes bouchons de circulation dans le sens Gdyel-Oran. Pour parer auplus urgent, notons la présence sur place des services de la Protection civiledès 3 heures du matin.Selon laProtection civile, plusieurs interventions ont été effectuées durant la nuit dedimanche à lundi, notamment au niveau des routes qui ont été coupées à lacirculation, suite aux inondations. A la Cité Djamel, l'USTO, El-Morchid,Petit-Lac, le constat est le même. Les éléments de la Protection civile ont euà intervenir au niveau du Boulevard Charlemagne où un véhicule est restéimmobilisé dans une flaque d'eau. Le 3ème boulevard périphérique, le pontAsmidal, la RN 11, le rond-point d'El-Morchid, le chemin de wilaya N°04 reliantAïn El-Turck et Bousfer, la RN 02 au niveau de la localité de Brédéah, sont despoints parmi d'autres qui ont vu l'intervention des éléments de la Protectioncivile. Ces derniers ont également enregistré des inondations dans plusieursquartiers à El-Hassi, El-Ançor, Gdyel, El-Mohgoun et plusieurs quartiers àArzew. Dans ces quartiers, il a été enregistré l'infiltration des eauxpluviales dans les maisons. De leur côté, les services techniques de l'APCd'Oran, qui étaient sur le terrain depuis la nuit de dimanche, ont traité unesoixantaine de points noirs. Tous les moyens humains et matériels (camionsvidangeurs) ont été mobilisés pour désengorger les routes de la ville d'Orandont la majorité étaient inaccessibles. Selon des sources de l'APC «chaquesaison hivernale, la ville d'Oran connait le même sort : des route bloquées,des inondations, des glissements de terrains...». Notre source affirme qu'unrapport détaillé sera transmis au wali sur l'état des routes, ainsi que leréseau d'assainissement et des eaux pluviales dont les diamètres (débit) nerépondent plus aux normes». Au moins quatre glissements de terrain ont étéenregistrés, au Front de Mer, à hauteur de la clinique Benmansour, à M'dinaJdida (à côté des ex-moulins) et à la Cité Djamel à hauteur du MuséeEl-Moudjahid.Pour les routes,le constat n'est guère reluisant. Les automobilistes qui empruntaient lesdifférents boulevards périphériques de la ville ont vécu des moments trèsdifficiles. La circulation a été complètement paralysée au niveau de certainsaxes, à la suite des fortes précipitations. C'est le cas du deuxième boulevardpériphérique où la chaussée a été complètement innondée à hauteur du parcd'attraction. Les automobilistes se sont vus obliger de procéder à desdéviations afin de contourner les flaques d'eau. Les trottoirs servaientd'accès à plusieurs véhicules. Au niveau du rond-point de la cité EmirAbdelkader, la voie menant vers la zone Est d'Oran a été fermée à lacirculation. Une plaque interdisant la circulation a été mise sur place et unagent de l'ordre a été mobilisé sur les lieux afin d'orienter lesautomobilistes vers d'autres axes. Au niveau de ce tronçon fermé, les servicesde l'APC d'Oran ont dégagé un regard pour faciliter la fluidité des eaux. Leconstat reste similaire pour les autres quartiers de la ville d'Oran. Lesnids-de-poule au niveau du rond-point de l'ENSEP ont été envahis par la boue.Dans le quartier de Aïn El-Beïda, plus précisemment au niveau du bidonville ditdu virage, les 300 baraques ont été innondées par les eaux. Sur place, l'accèsaux maisons est difficile. Ces familles livrées à elles-mêmes interpellent lesresponsables locaux pour leur venir en aide.Dans la zoneOuest d'Oran, les routes sont impraticables. Des déviations ont été opéréespour faciliter la circulation dans la localité de Misserghine et la circulationautomobile était très difficile jusqu'à la localité d'El-Amria. Au quartier deSidi Lahouari, plusieurs effondrements ont été enregistrées dans de vieillesbâtisses.A la scalera,plusieurs éboulements rocheux ont été signalées et l'accès aux maisons a étécarrément bloqué. Face à une situation similaire, l'urgence d'une prise encharge réelle et efficace s'impose d'elle-même. Il suffit donc de quelquesgouttes de pluies pour mettre à nu les carences dans la gestion et de laréhabilitation des routes d'une grande ville comme Oran. A noter que le taux depluviométrie le plus élevé a été enregistré à Arzew avec 93 mm. En outre,environ 70 mm ont été enregistrés à Oran.


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