Algérie

Les pluies et la neige sèment la peur



Les pluies et la neige sèment la peur
Le mauvais temps qui perdure continue à faire souffrir les populations rurales mais aussi celles des villes. Souhaitons seulement que la nature soit clémente.Le mauvais temps qui s'abat sur la wilaya de Bouira et qui selon les prévisions météo continuera jusqu'à la fin de la semaine ne laisse pas les citoyens indifférents. En plus des pluies, les services de la météorologie annoncent des chutes de neige mais aussi du vent. Ce changement climatique qui demeure une aubaine pour l'agriculture reste aussi un tracas supplémentaire pour les habitants des régions enclavées. Chaque baisse de température influe sur la disponibilité du gaz butane dans les régions non raccordées. De Souk El Khemis à l'extrême Ouest jusqu'à Illitène à l'extrême est la souffrance est la même. D'Izamourène en contre-bas du Djurdjura à Fraksa au Sud, la bouteille de butane se fait déjà rare en raison de la tendance des citoyens à stocker mais aussi à la distribution mal programmée au point de laisser le terrain libre aux spéculateurs qui saisissent l'aubaine pour saigner les citoyens. Ces sans foi ni loi saisissent pareille situation pour délester les humbles populations. La bouteille de butane, dans des zones comme Ouled Rached, Bouaiche, Mesdour, Souk L Khemis coûte en moyenne entre 300 à 400 DA. Même si les services de la Protection civile n'ont, jusqu'à hier à la mi journée, pas annoncé de routes coupées hormis celles situées en montagne à l'instar de la RN 30, la situation demeure préoccupante. Il en ainsi au passage entre la wilaya de Bouira et Tizi Ouzou par le col de Tirourda et Tizi Kouilal. Le mauvais temps est aussi synonyme d'une épidémie de grippe. Les services des unités sanitaires de la wilaya ne désemplissent plus depuis maintenant une semaine. Un autre souci et pas des moindres reste celui du manque de carburant. Ces deux derniers jours les pompes privées mais aussi publiques ont relevé les tuyaux de distribution parce que l'essence et le gasoil se font rares. Certes la cause n'a rien à voir avec le changement de temps mais ces manques augmentent les difficultés des usagers et clients. Les inquiétudes ne sont pas exclusives aux campagnes mais se sont étendues aux ville. A Bouira par exemple plusieurs quartiers ont la triste réputation de devenir des marécages dès les premières pluies. C'est notamment le cas de la cité des 120 Logements, le rond-point dit Cevital, le centre-ville de Bouira, la cité des 256 Logements... et la liste reste longue parce que la majorité des nouvelles cités sont réalisées en zone inondable. Au début de l'hiver et lors d'un papier sur la situation surtout que la neige et le mauvais temps pointaient à l'horizon comme maintenant, un citoyen nous confiait: «Au lieu de rester les bras croisés et à se rouler les pouces, les responsables, plus précisément les chefs de daïra et les maires peuvent innover, prévoir, et prendre les devants commente un citoyen de Bouaiche dans la daïra de Bechloul. Les routes mal faites et quelquefois non faites du tout subiront aussi les aléas de la nature. Nos enfants n'iront pas en classe à chaque forte pluviométrie.» A l'est du chef-lieu de la wilaya, les enfants qui doivent aller à l'école, les fonctionnaires qui se rendent à leur travail, plus particulièrement les jeunes filles, sont obligés de se rendre par des moyens improvisés. Plusieurs habitants de Chréa, commune d'Ouled Rached voyagent à bord de tracteurs et évacuent leurs malades à bord de cet engin. Plus au nord, la région d'Ath Laaziz demeure une zone à haut risque en raison de l'instabilité des terres. Pour conclure, nous dirons que le bonheur des agriculteurs fait le malheur des autres couches de la population. Le mauvais temps qui perdure continue à faire souffrir les populations rurales mais aussi celles des villes. Souhaitons seulement que la nature soit clémente. Les pouvoirs publics, nous le précisons, ont mis les unités d'intervention en alerte.




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