Initialement prévu pour cet été, le relogement de la deuxième tranche des
familles recensées dans le cadre de l'opération de restructuration du quartier
des Planteurs a été une fois encore reporté, apprend-on de sources proches de
la commune d'Oran.
Nos sources indiquent que cet
énième report est directement lié au rythme des travaux de réalisation des
logements inscrits dans le cadre de ce programme. Les mêmes interlocuteurs
soulignent que dans un souci de restructurer ce quartier conformément aux
dispositions prises par les pouvoirs publics, et par les instances ayant participé
à la mise sur pied de ce programme notamment la Banque mondiale, il était
question de procéder chaque été au relogement d'un nombre précis de familles,
sauf que ces deux dernières années, aucune opération n'a eu lieu. Sur les
12.000 familles concernées par l'opération, seules 3.000 familles ont fait
l'objet d'un relogement. «Pour un projet initié depuis presque une décennie,
les choses vont vraiment très lentement.
A ce rythme, l'opération risque
de s'inscrire dans la durée. Pendant ce temps-là, d'autres familles viendront
grossir la liste des familles à reloger et on se retrouvera à la case de
départ», indiquent nos sources.
En principe et pour la seconde
tranche prévue l'été 2009, il était question de reloger 3.000 familles, mais
cette opération a été reportée pour cet été avant d'être reportée une nouvelle
fois. Outre les logements, il est prévu aussi la réalisation d'infrastructures
éducatives, administratives et de services pour une prise en charge totale des
besoins des familles relogées.
Au total, et dans le cadre de ce
programme, 3.000 familles représentant la première tranche avaient été relogées
au niveau des sites de haï El-Yasmine, haï Ennour et haï Es-Sabah. Quelque 800
autres familles, sinistrées ou habitant dans des immeubles menaçant ruine
avaient aussi bénéficié de logements dans le cadre des dispositions prises par
la wilaya pour la prise en charge des familles sinistrées.
D'autre part, et selon nos
interlocuteurs, plus de 15.000 familles, habitant dans plus de 1.900 immeubles
en ruine, ont été recensées dernièrement à travers une quinzaine de quartiers
de la ville. Contrairement aux idées reçues, la plus grande concentration
d'immeubles en ruine ne se trouve pas à Sidi El-Houari ou haï Derb, mais au
quartier de St-Pierre qui compte plus de 320 immeubles menaçant ruine, viennent
ensuite le centre-ville avec plus de 290 immeubles, puis le quartier du Plateau
avec plus de 260 immeubles. La majeure partie de ces immeubles nécessitent soit
des travaux de réhabilitation ou le relogement des familles et la démolition.
Il est à signaler que le nombre
prévisionnel de logements à expertiser au niveau de trois communes de la wilaya
(Oran, Arzew et Mers El-Kébir) est estimé à 54.500 logements. 50.000 logements
à Oran, 4.000 à Arzew et 500 logements à Mers El-Kébir. Selon des sources
proches de la wilaya d'Oran, à ce jour, le nombre de logements diagnostiqués
est estimé à 23.963 unités. Pour la commune d'Oran, la priorité a été accordée
à certains quartiers notamment Sidi El-Houari, haï El-Amir, St-Pierre, M'dina
Jdida, Ras El-Aïn…
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Posté Le : 08/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com