"Les plaisanciers adhérents d'associations à caractère environnemental ne sont pas concernés par l'interdiction de sortie en mer." C'est ce que le responsable de la communication de la wilaya a déclaré hier, alors que les propriétaires de bateau de plaisance multipliaient les actions de protestation depuis dimanche dernier.En effet, la semaine passée, la commission de sécurité de la wilaya avait pris des mesures entrant, comme stipulé dans le décret 1595 daté du 29 juillet 2020, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, dont l'interdiction de sortie en mer de bateaux de plaisance pendant 15 jours renouvelables. Ce que les concernés n'ont pas admis, attribuant plutôt cette résolution à la recrudescence des tentatives d'émigration clandestine. "On nous a fait clairement comprendre que l'interdiction qui nous est faite entre directement dans la lutte contre el-harga", a dénoncé l'un des plaisanciers à l'issue d'un rassemblement de protestation que près de 300 propriétaires de bateau ont organisé dimanche dernier au port d'Oran. "En quoi cette mesure pourrait aider dans la lutte contre la Covid-19 ' On nous accuse plutôt de contribuer dans le phénomène de l'émigration clandestine", soutient notre interlocuteur. Pour les plaisanciers, il ne fait aucun doute que la mesure d'interdiction qui les a ciblés, dans un premier temps, accompagne la décision de prohiber la vente des moteurs de bateaux de 80 chevaux et plus, signée par le wali d'Oran à l'issue de la réunion de la commission de sécurité du 29 juillet.
"Ces dispositions entrent clairement dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine et ne peuvent pas concerner la Covid-19", soutient-on du côté des plaisanciers, qui ont multiplié les actions de protestation dimanche et lundi ? y compris par une brève sortie en mer ? dans le but de faire annuler une "décision arbitraire". Les plaisanciers ont, d'ailleurs, rappelé s'acquitter annuellement de lourds impôts et participer régulièrement à des opérations environnementales dans le cadre des activités des associations les Amis de la mer, Phénicia et Dauphins d'Or.
"Pour un 9-mètres, vous payez 15 millions de centimes, et pour un 22-mètres, on vous impose 55 millions. Vous voyez bien qu'il s'agit de sommes importantes. Et nous n'avons que le mois d'août pour en profiter", déplore l'un des plaisanciers pour souligner "l'injustice qui nous est faite à travers la décision du 29 juillet". Il semble toutefois que la situation a été résolue, puisque les plaisanciers adhérents d'associations environnementales sont exemptés de l'interdiction de sortie en mer. "Ce n'est que justice. Cette mesure n'aurait, à l'origine, jamais dû être prise", estime un plaisancier.
S. Ould Ali
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Posté Le : 04/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir OULD ALI
Source : www.liberte-algerie.com