Les plaies sont loin d'être cicatrisées Cinq jours après les inondations d'El-Bayadh

Alors que les autorités de wilaya, à leur tête le wali, ne cessent de marquer leur présence sur le terrain, les sinistrés, eux, trouvent du mal à imaginer ce qui leur arrive. Recasés au centre de transit, sis à l'ex-Sonipec, plusieurs familles sont encore traumatisées, notamment celles ayant perdu les leurs et qui ont besoin de suivi psychologique. Pour l'heure, hormis les conditions d'hébergement et de prise en charge alimentaire et vestimentaire qui semblent satisfaire les transitaires, beaucoup de choses restent à faire sur le plan mental et psychologique notamment, et ce, malgré la présence remarquée de médecins et de proches des sinistrés. Même sur le plan sécuritaire, les choses sont prises au sérieux du fait de la présence en force des services de police aux alentours du camp d'hébergement. La solidarité entre citoyens ne cesse de s'élargir, avec des volontariats tous azimuts à travers les quartiers touchés par les inondations. Quant au bilan officiel, chaque jour apporte son lot et rajoute du malheur aux habitants.
En fait, et jusqu'à hier soir, un bébé de 15 mois demeure introuvable malgré les recherches approfondies que mènent les services de la protection civile, aidés par 120 autres venus d'autres wilayas environnantes. L'espoir de retrouver le corps de la victime demeure toujours, surtout après que celui du pompier disparu eut été repêché dans la soirée d'avant-hier au moment où même le désespoir commençait à s'installer. Ainsi, le bilan est porté à 11 décès dont un cadavre qui n'a pas encore été identifié et qui serait certainement originaire d'une autre région du pays.
Au sujet des blessés, une vingtaine de personnes seulement demeure en observation à l'hôpital de la ville alors qu'il y en avait plus de 60 au lendemain des inondations. Sur le plan de la réhabilitation de certaines infrastructures touchées, seul le pont situé à l'entrée nord de la ville semble connaître un début de dénouement puisque l'institution militaire a pris toutes les mesures nécessaires afin de rétablir cet ouvrage dans les meilleurs délais en optant pour un pont mobile.
A. Moussa