Algérie

Les plages d' El Tarf désertées par les estivants : Boudées pour cause d'arnaque



Une affluence étonnamment faible est observée sur les plages de la wilaya d'El Tarf, malgré la canicule qui enveloppe cette région, et les estivants qui s'y aventurent brossent un tableau plutôt noir des conditions de séjour sur le sable fin. Si cette relative désertion du littoral de cette zone, connue pourtant pour ses belles plages, occasionne un manque à gagner certain au plan économique, elle prive aussi cette région féerique des habituels « pétillements » joyeux de l'été. Les concessionnaires des plages sont les premières victimes de ce boycott qui ne dit pas son nom et auquel, pourtant, ils semblent avoir participé d'une manière active. En effet, beaucoup d'estivants attribuent cette brusque désaffection à plusieurs facteurs, avec, en tête, le comportement jugé « mercantile » de nombreux concessionnaires d'espaces au niveau des plages. Les estivants sont quelquefois « carrément rackettés », étant dans l'obligation de débourser chacun plus de 2000 DA à chaque fois qu'ils se rendent à la plage. Beaucoup d'habitants de cette wilaya préfèrent ainsi rester chez eux, ou alors se rendre, malgré les dangers, sur des plages non surveillées pour fuir ce qui ressemble, à s'y méprendre, à un véritable « diktat ». Une estivante, médecin de son état, pense qu'en plus de l'absence d'attractions, les amoureux de certaines plages comme la Messida, la Vieille-Calle ou Hennaya « n'y éprouvent plus ce sentiment de liberté et d'évasion », car, dit-elle, « ces lieux de détente sont squattés par des gens sans scrupules qui les ont transformés en commerces lucratifs au détriment de leur fonction originelle d'aires naturelles de loisirs et de repos ».Elle estime, l'air désabusé, que « poser sa serviette en n'importe quel lieu, s'allonger pour bronzer, se promener, courir sur le rivage pour s''évader un peu de la torpeur journalière vécue tout au long d'une année de travail, trouver la tranquillité et la paix, apprécier la mer dans toute sa grandeur, ne sont plus qu'un v'u pieu ». Les grands espaces de sable, notamment en bordure du rivage, ont disparu pour laisser place à des tentes et autres abris anarchiquement installés et « cela vous donne envie de repartir immédiatement », dit-elle encore, dépitée. Un jeune estivant de la wilaya de Sétif se montre encore plus irrité devant le comportement de certains concessionnaires de plages qui « font fi, affirme-t-il, des règles commerciales, ou, plus simplement, des règles de bienséance ». En plus de cela, remarque-t-il, les plages sont sales et jonchées de toutes sortes de détritus, allant des pelures de pastèque aux gobelets, en passant par les objets tranchants. Aussi désenchanté qu'il soit, ce jeune informaticien de Sétif, ne manque pourtant pas d'humour en affirmant qu'il existe aussi une espèce de « requins » sur les rivages d'El Tarf. Cela ne fait pourtant pas rire notre médecin, qui préfère déclarer, en ajustant bien ses précieuses lunettes de soleil, qu'elle serait mieux devant sa télévision et son climatiseur... publicité


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)