Algérie

Les pilleurs de la nuit



Les pilleurs de la nuit
C'est comme du sable sur une route, on a beau le pousser devant pour dégager la circulation, il finit toujours pas se retrouver en un tas infranchissable. C'est un peu de la même façon que, repoussés depuis des années, trois procès ont été finalement programmés en même temps : le procès Khalifa, celui de l'autoroute Est-Ouest et Sonatrach 1, exercice de répétition générale pour Sonatrach 2.Ce n'est peut-être pas une coïncidence qu'ils soient arrivés au même moment, tout semble avoir été organisé comme pour faire le procès du régime Bouteflika, grand château de sable appelé à l'effondrement.Car ces trois procès très médiatiques impliquent au plus haut niveau des proches du Président : Mourad Medelci alors ministre des Finances, Amar Ghoul alors ministre des Travaux publics et Chakib Khelil alors ministre de l'Energie. Si ce dernier a dû s'enfuir sous la pression, il est resté dans la couverture du Président qui ne l'a jamais désavoué ; les deux autres, toujours en Algérie, sont encore dans le premier cercle, l'un est président du Conseil constitutionnel et le second ministre des Transports, par ailleurs chef d'un parti totalement soumis au Président.A la question comment le Président a-t-il pu s'entourer d'autant d'affaires de détournement impliquant autant de ses proches, il répondra un jour que ce n'étaient que quelques grains de sable dans un grand sac de pétrole. C'est pourtant son procès déguisé dont il est question actuellement et, seul atout dans la main du Président le plus contesté depuis l'indépendance, une non-réforme de la justice par un autre de ses proches, Tayeb Louh, afin de garder les juges à un coup de téléphone des décideurs.Ce n'est évidemment qu'une analyse. En réalité, il y a une façon très simple de dégager le tas de sable posé sur la route. Il suffit d'appeler quelques pilleurs de sable pour qu'en une seule nuit, il n'en reste plus rien.


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