Les pigistes d'El Watan ont pratiquement tous un emploi à plein temps

Cela veut dire qu'elle est rémunérée à  l'article, au reportage ou à  la photo. Le collaborateur, notamment celui qui alimente les pages du quotidien El Watan, nous fait l'apport de sa longue expérience dans son domaine d'activité. Il est enseignant, médecin ou alors cadre à  la retraite. Il peut-être spécialisé dans un secteur donné –économie, politique, sciences, littérature, spectacles, sports, agriculture… – comme il peut àªtre polyvalent. Les collaborateurs spécialisés peuvent proposer des sujets d'articles à  traiter tout en se coulant dans le moule éditorial du journal auquel ils offrent leurs services. De son côté, le journal peut les solliciter, actualité oblige, pour une analyse pointue ou pour un article d'éclairage sur une question donnée. Nordine Grim, ex-directeur d'entreprise publique, est un ancien collaborateur d'El Watan. Spécialiste dans le domaine économique, il alimente la page économie du journal ; il élabore des analyses qui collent à  l'actualité. Avec une pléiade de spécialistes dans divers domaines, Grim alimente aussi les pages du supplément économique. Il livre une fois par semaine, aux côtés d'El Kadi Ihsène et de l'économiste A. Lamiri, des articles d'analyse et des commentaires sur un sujet récurrent qui fait la une à  l'échelle nationale ou internationale. A El Watan, les pigistes sont beaucoup sollicités pour alimenter la rubrique «Alger info». Ces pigistes, au nombre de sept, ne sont pas rattachés à  la rédaction. Ils travaillent souvent pour plusieurs magazines et journaux à  la fois, et ce, à  la demande du chef de cette rubrique ou après avoir proposé eux-mêmes un sujet. Selon le responsable de la rubrique «Alger info», les pigistes auquel il fait appel sont pour la plupart des enseignants et sont recrutés pour couvrir les événements majeurs ayant trait à  leur localité. En quête permanente d'informations et d'idées d'articles, certains de ces collaborateurs  se déplacent beaucoup et travaillent soit régulièrement, soit à  titre occasionnel. La même démarche est appliquée pour ce qui est des rubriques sports, culture et surtout pour le supplément «Arts et lettres». En plus des articles-maison, le responsable de ce supplément, qui est lui-même collaborateur, fait appel a des homme de lettres, des écrivains, des critiques de cinéma, des cinéastes tels que Merzak Bagtache, Djilali Khalass et Benaouda Lebdaï pour apporter un éclairage ou une critique sur le 7e art, sur un livre ou sur tout ce qui a trait au monde artistique. La plupart de ces pigistes ou collaborateurs occupent tous un poste respectable dans de grandes entreprises ; certains gèrent leurs propres entreprises. Ce sont des intellectuels qui accompagnent les journalistes permanents dans leur travail.