Algérie

Les photojournalistes s'organisent en association


Les photojournalistes vont organiser, très prochainement, une assemblée constituante pour structurer leur profession et confectionner une plateforme de revendications pour faire face aux obstacles et aux pressions professionnels et psychologiques, notamment leur interdiction, par la Ligue de football professionnel (LFP), d'accès aux stades pour la couverture des matchs de football, sous prétexte du risque qu'ils pourraient encourir en cette période de crise sanitaire.Lors de leur première réunion, tenue il y a trois semaines, les photojournalistes ont évoqué le silence "injustifié" de la Ligue sur la possibilité de revoir et/ou d'annuler cette mesure pour leur permettre d'accéder sur le terrain pour couvrir les matchs.
Malgré tous les appels, les photojournalistes n'ont reçu aucune réponse officielle des autorités concernées. Du coup, ils ont désigné trois représentants pour organiser une assemblée constituante, afin de créer une entité (collectif ou syndicat) pour faire valoir leurs droits.
Djaffar Saada, un des représentants des photojournalistes en cours de création, que nous avons joint hier, a énuméré une litanie de requêtes relatives aux difficultés que rencontrent les photojournalistes, et qui sont à l'origine de la volonté de s'organiser en association.
Hormis l'interdiction d'accès aux stades pour la couverture des matchs de football, Djaffar Saada a indiqué que "nous rencontrons des difficultés à exercer notre métier dans presque tous les secteurs, que ce soit dans les hôpitaux, dans les établissements scolaires et de tourisme où une autorisation préalable nous est exigée.
Partout, les portes sont fermées devant nous, et souvent, on nous invite à quitter des salles où se déroulaient des événements". Les photojournalistes se plaignent de ne pouvoir exercer "en dépit de la carte professionnelle délivrée par le ministère de la Communication qui n'est reconnue par personne et nulle part où nous allons", comme l'a affirmé Djaffar Saada.
Ces difficultés sont telles que "le métier est menacé de disparition, estime notre interlocuteur, selon lequel, elles sont aussi le résultat de l'absence d'un statut particulier des photojournalistes. Sans parler de l'absence d'autres droits les plus élémentaires, à l'instar de la formation et de la couverture sociales, comme cela se fait dans d'autres pays".
Résultat : "Le photojournaliste est l'éternel sacrifié. Il se retrouve au chômage, en cas d'accident quelconque, et est même le premier à être libéré de sa fonction par les éditeurs en cas de difficultés financières ou de manque de recettes publicitaires."

AMAR R.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)