Algérie

Les pharmaciens veulent leur place



L'Union générale des étudiants algériens (UGEA) a organisé, hier mardi, à la faculté de médecine du Chalet des pins une cérémonie pour la remise de diplômes à 150 étudiants en pharmacie qui viennent de terminer leurs études. L'événement a eu lieu en présence de plusieurs personnalités, parmi lesquelles le doyen de la faculté, les enseignants, le président de la section ordinale des pharmaciens d'officine et un représentant du bureau national du Syndicat national des pharmaciens d'officines (SNAPO). Avant la cérémonie, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes des derniers attentats terroristes d'Alger. Par la suite, M. Bouden Moundher, membre du bureau national de l'UGEA, a pris la parole pour demander le réaménagement des lois en vigueur afin de permettre la création de postes de travail pour les pharmaciens, notamment la réglementation régissant l'ouverture d'officines pharmaceutiques. Il a, en outre, demandé au doyen de la faculté de médecine et aux enseignants d'augmenter, chaque année, les postes de résidanat pour absorber les nouveaux étudiants en pharmacie. Les différents orateurs qui sont intervenus ont tous versé en faveur d'une plus grande prise en charge de cette catégorie. Ainsi, M. Belantri du bureau national du SNAPO n'a pas manqué d'apporter le soutien de son organisation tout en déclarant que le SNAPO demeure disposé à agir au niveau central auprès des pouvoirs publics pour faire aboutir leurs revendications. Il dira: «Nous encourageons la création et la diversification des débouchés et nous demandons aussi la création de la post-graduation pour la branche industrie pharmaceutique. En ce qui concerne le numerus clausus (nombre limité), ajoute-t-il, nous estimons que c'est un facteur régulateur très important et fondamental pour la profession». Le président du Conseil de l'ordre des pharmaciens de la région de Constantine, M. Baghloul, a dénoncé les dérives que connaît la profession de pharmacien aujourd'hui dont l'activité est tournée uniquement vers le profit commercial aux dépens du malade. Il dira à ce sujet: «Les connaissances scientifiques et médicales du pharmacien doivent être mises au service du malade. En ce qui concerne les étudiants qui terminent leurs cycles, nous demandons aux services de la santé de prévoir des postes budgétaires au niveau des DSP, le recrutement de pharmaciens inspecteurs à ce niveau et au sein des hôpitaux, et des laboratoires pour absorber le chômage qui touche de plein fouet cette catégorie». Au niveau de l'université, le président du Conseil de l'ordre souhaite que la formation de pharmaciens d'officine soit réduite pour laisser la place à la formation de spécialistes, de biologistes et surtout de pharmaciens industriels. «Nous avons besoin de cela, affirme-t-il, si on veut développer chez nous une industrie pharmaceutique», a-t-il conclu.


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