«Les pharmaciens méritent des mesures incitatives»

Ayache Salah, président du bureau de wilaya du Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (Snapo) estime d'emblée que la gestion des déchets pharmaceutiques s'est nettement améliorée ces trois dernières années.«Il est vrai que l'ouverture d'un incinérateur privé nous a permis de mieux gérer nos déchets, même si pour nous, ce sont des charges en plus puisque nous payons, en moyenne, 200 DA pour un kilogramme incinéré. Et quand vous disposez d'un important stock de produits périmés, je vous laisse deviner le prix à débourser» a-t-il estimé.Générateur par excellence, de déchets pharmaceutiques, les 270 pharmaciens d'officine de la wilaya de Skikda gèrent cependant différemment leurs déchets et se retrouvent souvent à jouer le rôle de gérant de stock «vu la fluctuation de l'approvisionnement du marché» comme l'explique M. Ayache. Il estimera que les quantités importantes de produits périmés n'est en fait qu'une résultante de cette même fluctuation du marché du médicament. Quand on lui pose la question de savoir si tous les pharmaciens de Skikda passent par l'incinérateur privé, il dira «Oui, globalement et s'il y a des cas de non-respect, ce ne sont, je pense, que quelques cas isolés.Cependant, il faut aussi mentionner qu'au niveau des impôts on ne nous accorde pas le droit de considérer nos démarches d'incinération comme étant des charges avec une norme conséquente. L'état doit à mon sens encourager les professionnels à gérer efficacement ces déchets dangereux.» Il insistera cependant pour mettre en évidence les pratiques des citoyens qui rejettent leurs médicaments périmésavec leurs ordures ménagères. Ce qui, à son sens, représente un grand risque et d'ajouter «cependant nous assistons aussi à un phénomène social très important puisqu'il arrive que des citoyens nous ramène des fois les médicaments qu'ils n'ont pas utilisés».