Selon le parti de Saïd Sadi, «les deux Chambres du Parlement continuent de simuler un débat sur les avant-projets des lois portant code de l'information, intégration des femmes dans les instances élues, partis politiques et associations dans une partition réglée d'avance».
Pour lui, c'est «une répartition des rôles entre un Exécutif contraint à proposer des réformes politiques, des 'élus' de la majorité instruits pour en réduire la portée et des parlementaires zélés quémandant – une première dans les annales d'un pouvoir législatif dans le monde – l'intervention du chef de l'Etat pour légiférer par ordonnance».
Le RCD relève en effet plusieurs contradictions dans la démarche du pouvoir. «Garder en l'état un code de la famille archaïque et déplorer la faible visibilité de la femme dans la sphère politique relève du cynisme», indique-t-il, avant de préciser que «l'instauration d'un quota de 30% de femmes dans les listes de candidatures aux élections contraste avec leur pourcentage dans les centres de décision de l'Etat : 7,89% pour les ministres, 2,08% pour les walis, 2,05% pour les chefs de daïra, 2,7% pour les recteurs d'université…». «Annoncer une réforme sur la loi régissant les partis et doper des groupes notoirement connus comme débris des services spéciaux confirme, selon le parti de Saïd Sadi, la volonté de maintenir l'opacité et la corruption comme code dominant dans la conception de la vie politique.»
Quid du code de l'information débattu cette semaine à l'APNÂ ' «Plus fondamentalement, l'étude approfondie de ce code souligne la détermination du système à éliminer la citoyenneté dans le traitement et la gestion des affaires publiques», indique le RCD. Ayant de tout temps milité pour l'instauration d'un code de l'information qui garantisse la crédibilité de l'information, dépénalise le délit de presse et protège le journaliste dans l'exercice de ses fonctions, le parti de Saïd Sadi «condamne le statu quo, voire la régression auxquels tendent les quelques aménagements proposés dans cet avant-projet de loi». Il affirme que «les règles universelles régissant les médias en démocratie sont connues».
«Proscrire l'apologie de la violence et les discriminations ethniques, sexistes, raciales ou religieuses, assurer le droit de réponse et protéger la vie privée des personnes sont des normes qui suffisent à baliser un exercice efficient et équilibré de l'information», souligne la même source. Selon le RCD, «la pollution de la scène médiatique par l'encouragement des titres exerçant à la limite de la délinquance, réceptacles de la publicité institutionnelle, toujours sous monopole, est reconduite au détriment du segment le plus sain du monde de la presse». «La mise en place d'un conseil supérieur de l'audiovisuel indépendant, qui garantisse l'impartialité des chaînes publiques et leur respect du pluralisme, est parasitée par la création d'une autorité de régulation dont la composante est désignée et les délibérations soumises au fait du prince», dénonce le parti de Saïd Sadi, qui pense que «l'accès à l'ouverture du champ audiovisuel est hypothéqué par les ambiguïtés d'un code qui ouvre la voie à toutes les interprétations».
«L'arsenal répressif qui constitue la substance et la philosophie du code de l'information soumis au Parlement traduit, selon lui, les desseins d'un pouvoir incapable d'évolution». «Peurs, divisions et isolement inspirent et régentent les approches politiques du système, au moment où le pays attend audace, imagination et transparence», affirme le RCD, pour qui «les réformes politiques et sociales ne peuvent venir d'institutions issues des fraudes électorales».Â
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Posté Le : 01/12/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Said Rabia
Source : www.elwatan.com