Il faut se réjouir que les Suisses soient parvenus à rafler la mise face à la Serbie. Explications : ce sont eux qui ont fait preuve d'initiative, attaquant jusqu'à la fin et ont été justement récompensés, face à des rivaux pourtant d'excellent niveau technique mais quelque peu spéculateurs. Un observateur a assuré que « les petits Suisses ont grandi », et on ne saurait le contredire.Evidemment, il s'agit de Coupe du monde, d'une importance extrême pour tout le monde, des joueurs jusqu'aux équipementiers, en passant par les entraîneurs et les médias.
Aussi, et au terme des matches qui se sont déroulés jusqu'à présent, les férus de football offensif n'ont pas tellement de quoi se réjouir. D'aucuns se sont empressés de croire à un nivellement des valeurs, l'écart se réduisant entre les favoris et les autres. Dans cette édition en Russie, la tradition se perpétue avec le score « préféré » (si l'on ose dire) des équipes en lice : 1 à 0, synonyme de victoire, avec trois précieux points dans la besace. Partir la fleur au fusil est suicidaire dans un tournoi d'une telle importance, surtout pour les formations dites moyennes ou faibles.
Aussi, ces équipes s'organisent de façon à prendre le moins de risques possibles, et on ne s'étonnera pas si plusieurs d'entre elles ont fait douter leurs adversaires. Il s'agit là d'un premier constat, mais la situation pourrait évoluer au gré des prochaines rencontres.
L'exemple le plus sidérant a été fourni par l'attitude ultra défensive de l'Iran, qui a dressé un « mur » face à la joueuse formation d'Espagne. Que les Iraniens aient spéculé sur le point du nul, ne justifie pas tout à fait ce refus de jouer. Ils ne sont sortis de leur coquille qu'après avoir encaissé le but de Costa. C'est alors qu'on s'est rendu compte que les Iraniens étaient d'excellents techniciens. Il a fallu que la VAR vienne au secours des Espagnols pour que ces derniers s'en sortent au terme d'un débat qu'ils ont pourtant dominé « grâce » à l'attitude négative des hommes de Carlos Queiroz. A la tête de la sélection d'Iran depuis sept ans, ce dernier dispose pourtant d'attaquants talentueux, comme Jahanbakhsh, (pisté par Naples), Ansaripard, Taremi et Azmoun, et pouvait obtenir un bien meilleur résultat. Vendredi, c'était au tour de l'équipe de Costa Rica de dresser un mur face à des Brésiliens sous forte pression, mais finalement vainqueurs après des frayeurs dont ils se seraient bien passés. Enfin, que dire du Nigéria qui a dominé une valeureuse équipe d'Islande, qui avait pourtant tenu en échec l'Argentine ' En tout cas, des surprises il y en aura peut-être lors du prochain tour.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 24/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Adjal Lahouari
Source : www.lequotidien-oran.com