Bonne nouvelle pour les amateurs de belles lettres, Kaouter Adimi, 31 ans, l’une des jeunes auteures, la plus douée de sa génération, revient avec un nouveau roman intitulé Les petits de Décembre, qui paraîtra aux éditions du Seuil, le 14 août 2019
Après le succès de Nos richesses, Prix Renaudot des lycéens, paru au éditions Barzakh et Seuil en 2017, où elle évoque le fameux libraire et éditeur Edmond Charlot, Kaouter Adimi signe un nouveau roman très actuel.
Collant vraiment à l’actualité. Le «hirak», le soulèvement désormais historique du 22 février 2019 en Algérie pour la dignité et la liberté et contre le pouvoir gérontologique et militaro-mafieux. Dans Les petits de Décembre, Kaouter Adimi, bien que cela soit un roman fictif, décrie littéralement le pouvoir impérieux des «généraux» -une caricature prévalant dans le monde arabe, hélas- et leurs exactions.
Un fait «d’hiver» explosif
Le pitch des petits de Décembre ? C’est un terrain vague, au milieu d’un lotissement de maisons, réservées pour l’essentiel à des militaires. Au fil des ans, les enfants du quartier en ont fait leur fief. Ils y jouent au football, la tête pleine de leurs rêves de gloire. Nous sommes en 2016, à Dély Ibrahim, une petite commune de l’ouest d’Alger, dans la cité dite du 11-Décembre.
La vie est harmonieuse, malgré les jours de pluie qui transforment le terrain en surface boueuse, à peine praticable. Mais tout se dérègle quand deux généraux débarquent un matin, plans de construction à la main. Ils veulent venir s’installer là, dans de belles villas déjà dessinées. La parcelle leur appartient.
C’est du moins ce que disent des papiers «officiels». Avec l’innocence de leur conviction et la certitude de leurs droits, les enfants s’en prennent directement aux deux généraux, qu’ils molestent. Bientôt, une résistance s’organise, menée par Inès, Jamyl et Mahdi.
Au contraire des parents, craintifs et résignés, cette jeunesse s’insurge et refuse de plier. La tension monte et la machine du régime se grippe. A travers l’histoire d’un terrain vague, Kaouther Adimi explore la société algérienne d’aujourd’hui, avec ses duperies, sa corruption, ses abus de pouvoir, mais aussi ses espérances…
En lice pour le Prix littérature Patrimoine de la Banque Privée BPE 2019
Et Les petits de Décembre de Kaouter Adimi est déjà sélectionné pour le prix littérature Patrimoines de la banque privée BPE 2019.
Elle figure dans la short list, aux côtés de Ceux que je suis, d’Olivier Dorchamps (Editions Finitude), Le bal des folles, de Victoria Mas (Albin Michel), Les veilleurs de Sangomar, de Fatou Diome (Albin Michel), Nous étions nés pour être heureux, de Lionel Duroy (Julliard), Une bête au paradis, de Cécile Coulon (L’Iconoclaste) et Zébu Boy, d’Aurélie Champagne (Monsieur Toussaint Louverture).
Le prix est doté de 5000 euros. Ainsi qu’en lice pour le prix du roman FNAC, et ce, parmi 30 romans convoitant cette distinction littéraire. Bref, Les petits de Décembre, de Kaouter Adimi est très attendu en cette rentrée littéraire en France, et bien sûr, en Algérie. Croisons les doigts.
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Posté Le : 05/08/2019
Posté par : litteraturealgerie
Ecrit par : K. SMAIL
Source : EL WATAN