Algérie

Les perturbateurs ont quitté le complexe



Les perturbateurs ont quitté le complexe
Trois événements d'importance sont intervenus ces dernières 48 heures dans l'environnement direct de la société ArcelorMittal El-Hadjar.
Cette entité industrielle de production sidérurgique est secouée depuis plusieurs jours par des perturbations. Ce qui a eu pour conséquence l'absence forcée de leur poste de travail des cadres dirigeants étrangers et locaux et ceux d'exécution. Le premier événement est intervenu avec la réunion dans la matinée de jeudi du conseil de sécurité restreint de la wilaya d'Annaba. Présidé par Mohamed Ghazi, wali d'Annaba, il avait pour ordre du jour d'étudier la situation au complexe sidérurgique ArcelorMittal El-Hadjar, de décider aussi des dispositions à prendre pour un retour normal des activités du complexe. Smaïn Kouadria et Abdelmadjid Bouraï respectivement secrétaire général du syndicat et président du comité de participation de l'entreprise avaient été reçus en audience jeudi par le wali. Le 1er magistrat de la wilaya leur a fait part de sa volonté de faire application de la loi pour faire évacuer, par la force si nécessaire, les sièges de la direction générale et du syndicat situés dans l'enceinte du complexe sidérurgique. «Après nous avoir félicités quant à notre volonté de ne pas répondre à la provocation, le wali a affirmé que dimanche au plus tard, la loi sera appliquée dans toute sa rigueur pour permettre à ArcelorMittal de poursuivre normalement ses activités», a indiqué Smaïn Kouadria. Il faut dire qu'il était temps quand on sait que depuis quelques jours, le complexe est occupé par une soixantaine d'individus entre salariés et extra effectifs de l'ArcelorMittal. Ils sont menés par Aïssa Menadi l'ex-secrétaire général du syndicat de l'entreprise, député en fin de mandat et malheureux candidat aux dernières législatives. Celui-ci revendique son retour à la tête du syndicat de l'entreprise, le départ des cadres étrangers et la renationalisation du complexe sidérurgique El-Hadjar. La situation est d'autant plus grave que les individus en question munis d'armes blanches se sont introduits dans l'enceinte du complexe. Aprés avoir fracturé le portail de l'entrée principale, ils ont occupé les sites stratégiques. Sous la menace de leurs armes blanches, ils ont imposé l'évacuation des cadres dirigeants expatriés et locaux par la Gendarmerie nationale. C'est là qu'intervient le 2e événement. Il est révélé par Joe Cazadi, directeur général ArcelorMittal El-Hadjar dans la correspondance qu'il a adressée le 24 mai dernier au secrétaire général du syndicat de l'entreprise. «Nous sommes confrontés depuis dimanche 20 mai 2012, à un envahissement de l'extérieur auquel participent certains salariés de l'entreprise. Cet agissement illégal qui perturbe le bon fonctionnement de l'entreprise, a donné lieu à des plaintes auprès de la gendarmerie et de la justice. Suite aux menaces proférées par les meneurs du mouvement contre les dirigeants de l'entreprise, locaux et expatriés, j'ai décidé hier de continuer nos activités de management en dehors du complexe pour une durée limitée, le temps que la situation se normalise. Je félicite l'ensemble des directeurs et des salariés, qui ont continué à exercer leurs activités pendant cette période de troubles. Dès que la situation le permettra, nous reprendrons toutes nos activités normalement, pour concentrer toutes nos forces sur la réalisation de nos objectifs». La situation a atteint le point de non retour dans la matinée du jeudi avec la prise de contrôle de l'entrée principale par les mêmes individus. Tout autant que leur secrétaire général et le président du comité de participation, les syndicalistes étaient, jusqu'à jeudi soir, interdits de séjour au complexe sous peine dêtre agressés. Qu'en est-il depuis ' La réponse constitue le 3e événement. Il donne un autre contour à cette affaire d'occupation du complexe et au devenir du conseil syndical de l'entreprise ArcelorMittal. Il s'agit là de la résultante de l'élection après recours à l'APN de Smaïn Kouadria. «Effectivement j'ai été élu après recours pour représenter la wilaya de Guelma à l'APN. A mon retour d'Alger, mardi, les membres du conseil syndical seront réunis pour étudier les sanctions à l'encontre des auteurs des troubles au complexe et la désignation d'un intérimaire à la tête du secrétariat du syndicat et l'étude du dossier relatif au suivi des projets lancés pour réhabiliter l'outil de production et la finalisation de notre plan d'action dans le cadre des accords signés avec l'employeur. Je rappelle que notre mandat expire en septembre 2012», a-t-il révélé jeudi soir quelques minutes avant de prendre son vol à destination d'Alger. Il doit participer à la 1e session de l'APN nouvellement élue. Hier vendredi, la situation au complexe était au calme. Un autre événement est venu s'ajouter aux trois précédents. Il s'agit de ce qui ressemble à une fuite de Aïssa Menadi qui, depuis vendredi, n'a plus donné signe de vie. C'est ce que révèle Abdelmadjid Bouraï, le président du comité de participation contacté par téléphone : «Reçus jeudi après-midi en audience par le wali, le SG du syndicat et moi avons été invités à ne pas répondre à la provocation. Les individus auteurs des troubles ont quitté le complexe tôt le matin du vendredi. Ils obéissaient à l'instruction de quitter les lieux que leur a adressée Aïssa Menadi. Je peux même dire que ce dernier a pris la fuite car, depuis, nous n'avons aucune nouvelle de lui. Avant de partir, Menadi a argumenté des menaces sur son intégrité physique». En tout état de cause, l'on s'attend à ce que dès demain dimanche, la machine judiciaire devrait être mise en branle. Une suite logique des trois plaintes déposées par la direction générale contre Aîssa Menadi et le groupe d'individus à l'origine des troubles de ces derniers jours au complexe sidérurgique El Hadjar.




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