Algérie

Les pertes sèches de Sonatrach SABOTAGE DU SITE DE TIGUENTOURINE, ARRÊT DE LA RAFFINERIE DE SKIKDA... ET MALVERSATIONS



Les pertes sèches de Sonatrach SABOTAGE DU SITE DE TIGUENTOURINE, ARRÊT DE LA RAFFINERIE DE SKIKDA... ET MALVERSATIONS
Les mauvaises nouvelles tombent en cascade sur la tête de la société
Avec la menace terroriste, la compagnie doit débourser un budget colossal pour équiper ses installations à travers le territoire national.
Du coup sur coup. Le groupe Sonatrach traverse une mauvaise passe. Corruption, attentat terroriste, incendie de la raffinerie de Skikda...et la baisse de la production au mois de décembre 2012. C'est du moins ce qu'a rapporté, l'agence d'information financière Bloomberg, qui cite la Jodi, une base de données pétrolières officielles. Les mauvaises nouvelles tombent en cascade sur la tête de la société. En plus de l'affaire de corruption qui défraie la chronique actuellement, Sonatrach doit déplorer la fragilité de ses installations. Après le complexe gazier d'In Amenas, la raffinerie de Skikda est à l'arrêt. C'est la seconde fois, en moins de six mois, que la plus grande raffinerie du pays cesse sa production. A l'origine, un incendie s'est déclaré dans une sous-station électrique, jeudi dernier.
L'incendie a touché les équipements neufs qui devaient alimenter en énergie électrique les unités de production. Ainsi, toutes les unités fonctionnelles sont mises à l'arrêt. Les conséquences peuvent avoir de grandes répercussions sur l'approvisionnement du marché local en carburant. Or, Sonatrach a écarté toute pénurie. «L'incendie survenu jeudi dans la raffinerie de Skikda n'a eu aucune incidence sur le programme d'approvisionnement du marché national en produits pétroliers», a assuré la Société nationale des hydrocarbures dans un communiqué rendu public, samedi soir. Le communiqué précise que l'incendie n'a eu aucun impact sur les unités en marche et, par conséquence, aucune incidence sur le programme d'approvisionnement du marché national. Selon la société nationale, l'incendie a été rapidement circonscrit par les équipes d'intervention. L'unité Topping 11, est actuellement à l'arrêt pour cause de travaux de réhabilitation menés par le groupe coréen Samsung depuis décembre 2012. Même si Sonatrach minimise cet incident, il n'en demeure pas moins qu'en termes de coût, les pertes sont énormes.
D'une capacité de 15 millions de tonnes/an de traitement de pétrole brut pour la production, entre autres, de GPL, carburants, l'arrêt de la machine de production coûterait cher à Sonatrach. Ces pertes viennent s'ajouter à celle du complexe gazier d'In Amenas. Le complexe de Tinguentourine n'a pas encore repris son activité. «On est prêt à redémarrer la production sur le train 1», a déclaré, il y a quelques jours, le directeur des opérations, Kamel Aouès. Selon lui, la production au niveau du complexe gazier de Tiguentourine peut «redémarrer à tout moment».
M.Aouès ajoute: «Le train 1 est déjà prêt, il est à 100% disponible, on attend juste l'autorisation pour démarrer la production.» La reprise se fera par étape. Jusqu'à présent, le complexe est en stand-by.
Les travailleurs de nationalité étrangère ont été tous libérés pour rentrer chez eux en attendant la reprise. D'une capacité globale de production de 9 milliards de mètres cubes par an, l'arrêt du complexe engendre des pertes qui se chiffrent en milliards de dollars. Le niveau de la production de gaz avant l'attaque était de 24 millions de m3/jour, générant un revenu moyen journalier de 14 millions de dollars. La production gazière de ce site représentait 10% de la production nationale. Ce qui démontre les dégâts induits sur le plan financier. Ce n'est pas tout. Le 27 janvier dernier, le gazoduc de Hassi R'mel-Cap Djinet a fait l'objet d'un attentat terroriste au niveau de la commune de Aomar, à 20 kilomètres de Bouira. Cette situation pèse lourdement sur la Société nationale des hydrocarbures. En plus des pertes provoquées par l'arrêt de la machine de production, Sonatrach est appelée à revoir son système de sécurité au niveau de toutes les bases. Avec la menace terroriste, la Société nationale doit débourser un budget colossal pour équiper ses installations à travers le territoire national.


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