Les perspectives du secteur industriel sont aujourd'hui des plus prometteuses

Au lendemain de l'imprévue crise du baril de pétrole intervenue depuis 2014, l'économie nationale enregistre des bouleversements importants quant à l'approche des problèmes de développement, l'intensité des efforts à entreprendre dans le domaine industriel et au rôle de l'Etat en tant que moteur principal des actions à entreprendre. Pourvoyeur de cette politique, l'Etat est aujourd'hui de loin le principal investisseur. Son action s'exerce désormais avec la contribution et l'implication effectives du secteur public et privé dans toutes les branches de l'économie industrielle. C'est dire que le but visé en cette phase de redressement économique est de changer la structure de l'investissement industriel où la croissance est vue comme un élément concret qui témoigne de cet effort d'industrialisation. Les axes retenus par le gouvernement en faveur de la conversion et la diversification de l'économie nationale reposent sur la réorganisation des politiques industrielles sectorielles, la poursuite de l'effort de substitution à l'importation par l'encouragement et la protection du secteur productif national ainsi que la promotion des start-up de la micro, petite et moyenne entreprise. Cette stratégie met l'entreprise nationale, sans distinction aucune, au c?ur de sa démarche de relance et de diversification de l'économie nationale. Une option qui s'appuie sur la poursuite et la consolidation des politiques de soutien favorisant l'amélioration de la compétitivité des entreprises et de l'offre nationale à travers l'optimisation des dispositifs d'appui portant sur la bonification des taux d'intérêt, le rééchelonnement des dettes des entreprises en difficulté, la promotion du partenariat public-privé national et étranger et l'accès à la commande publique. A ce titre, le gouvernement s'est engagé à un soutien multiforme accordé : aux secteurs disposant d'avantages comparatifs par une intégration en aval allant de la production de la ressource naturelle vers les segments à forte valeur-ajoutée ; aux secteurs en aval des hydrocarbures et des ressources minières, en premier lieu la pétrochimie et les engrais, aux industries agro-alimentaires, à l'économie du savoir et aux métiers du numérique. De même que les axes de développement du secteur productif seront soutenus par des politiques innovantes à savoir : la protection de l'industrie locale face à la concurrence internationale et une politique de normalisation efficace appuyée par un système efficient de contrôle aux frontières, le redéploiement de la production industrielle, la remontée des filières et le développement de la sous-traitance industrielle, l'amélioration de l'attractivité du territoire à travers un ciblage des investisseurs potentiels et par la consolidation des incitations financières. Enfin, la stratégie de diversification de l'économie nationale est désormais appuyée par une politique soutenue de développement de la PME à travers la mise en place de financements appropriés et accompagnement plus ciblé. Ainsi, le secteur industriel est aujourd'hui présenté, pour le développement économique de l'Algérie, comme un des facteurs essentiels à partir duquel des actions décisives seront menées en vue de la diversification de l'économie nationale, sa croissance. L'avenir va contribuer à raffermir cette philosophie, cette orientation. Les perspectives du secteur industriel sont aujourd'hui des plus prometteuses.