« Les perspectives d'emploi sont des plus prometteuses »

60.283 demandes d'emploi ont été enregistrées auprès des agences ANEM de Béjaïa en 2013, selon les statistiques établies par la direction de l'emploi, tandis que les placements effectués s'élèvent à 15.431 pour 18.963 offres d'emploi. Dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP), 5.053 placements ont été réalisés durant cette année, dont 2.517 dans le cadre de la formule contrat de travail aidé (CTA), contre 1.689 en 2012 et 1.131 en 2011. « La tendance actuelle, qui s'est accentuée depuis 2012, est de réaliser le maximum de placements dans cette formule qui garantit plus de stabilité dans l'emploi ainsi que les droits sociaux de l'employé. Dans cette formule, l'Etat et l'employeur supportent les charges à parts égales », explique le directeur de l'emploi, Hassan Mouhoub. Les statistiques montrent également un fléchissement des placements réalisés dans le cadre du DAIP. En effet, 7.529 placements ont été réalisés en 2012. La raison ' Le retrait, en 2013, du débouché de la Fonction publique, qui absorbait un contingent appréciable de demandeurs. « Cette inflexion est due à la nouvelle orientation qui favorise les placements dans le secteur économique », clarifie Hassan Mouhoub. A Bejaïa active une seule agence de placement privée. Celle-ci a pu réaliser 899 placements. L'Ansej, la Cnac et l'Angem sont les autres dispositifs qui concourent à la création d'opportunités d'emplois. L'Ansej a ainsi favorisé en 2013 la création de 3.310 emplois à travers 1.637 projets, mais l'année 2012 a constitué une année vraiment faste pour cette agence qui a permis la mise sur pied de 4.097 projets pour 70.317 emplois. La Cnac, de son côté, a réalisé 515 projets pour 1.047 emplois (1618 emplois à travers 776 projets en 2012), tandis que 3.480 emplois ont été créés à travers le dispositif de l'Angem (2.897 emplois pour 2.733 projets en 2012). Sans oublier la Direction des affaires sociales (DAS) qui a également nourri le marché de l'emploi en effectuant 19.176 placements. Géographiquement, les demandes de placement provenaient par ordre d'importance, de Bejaïa (23.544), Akbou (12.008), Sidi Aïch (7.055), Kherrata (6.789), Tazmalt (5.530) et El Kseur (5.357), tandis que les communes d'Akbou et de Bejaïa sont les deux pôles principaux d'émissions des offres d'emplois, en raison de l'existence sur leurs territoires de zones d'activités industrielles. La demande était majoritairement masculine (45.416 hommes pour 14.897 femmes). Elle émanait de 22% de cadres (7.751 femmes pour 5.709 hommes) , 4% de TS, 2% de personnel hautement qualifié, 38% de personnel qualifié, 3% de personnel d'aide et 30% d'un personnel sans qualification (16.304 hommes pour 1.990 femmes). Les offres d'emploi émanent majoritairement du secteur privé national. Ce dernier a ainsi émis 13.510 offres contre 1.722 pour le secteur public et 199 offres pour le privé étranger. Les profils les plus recherchés sont les économistes, juristes, ingénieurs informaticiens ou en génie civil, etc. Evidemment, cela crée une certaine tension sur le marché. « Les architectes sont par exemple très difficiles à trouver à Bejaïa », affirme Hassan Mouhoub, qui ajoute qu'il en est ainsi d'ailleurs de toutes les spécialités du bâtiment, par défection pour ces métiers caractérisés par la précarité, l'éloignement du lieu de travail, la faible rémunération et la pénibilité. Par contre, les demandeurs d'emplois spécialisés en lettres, sociologie, archéologie, sciences de la communication, etc., trouvent rarement preneurs. La politique de l'emploi suivie actuellement favorise les placements dans le secteur économique, privé ou public, dans le cadre du nouveau contrat de première embauche des jeunes (CPEJ) qui octroie une rémunération « normale ». Il faut également souligner l'instruction concernant la permanisation des bénéficiaires de postes d'emploi dans le cadre des DAIP et du filet social, qui sera effective en mars prochain, relative au pourvoi de 140.000 postes disponibles dans la Fonction publique qui bénéficieront prioritairement à ceux déjà en poste. « Les perspectives pour 2014 et les prochaines années sont prometteuses en matière d'emploi », assure Hassan Mouhoub qui en veut pour preuve les nombreux projets en réalisation ou en voie de lancement dans la wilaya, comme le projet de pénétrante, les programmes de milliers de logements, le doublement de la voie ferrée, la raffinerie, le nouveau CHU et autres structures de santé, le tramway. Cela sans compter les investissements que les opérateurs privés comptent injecter dans ce territoire des plus attractifs et qui le sera davantage dans un avenir proche.