L'Institut de technologie moyen agricole spécialisé (Itmas) de Boukhalfa a abrité, hier, une rencontre-débat dédiée au développement des filières agricoles.Cette rencontre, organisée par la direction des services agricoles, vise surtout à expliquer les mécanismes de mise en ?uvre de cette nouvelle démarche à tous les intervenants dans le monde agricole, qui va concerner plus particulièrement les zones de montagne. "Nous sommes là pour voir ce qu'il faut faire, et le plus rapidement possible, pour pouvoir mettre sur les rails ce travail de réflexion qui doit être compris et mis en application sur le terrain", a expliqué, à ce sujet, le directeur des services agricoles, M. Laïb Makhlouf.
En ce qui concerne les zones de montagne de la wilaya de Tizi Ouzou, le même responsable a indiqué que plusieurs facteurs essentiels sont à prendre en considération dans le cadre de ce programme. "En premier lieu, nous avons l'apport de la femme rurale qui doit être valorisé car elle est d'une grande contribution pour le secteur. Celle-ci participe et offre même une richesse aux familles rurales", a estimé le DSA, affirmant que "cette frange va bénéficier des aides de l'Etat, particulièrement en matière de cheptel et de plantation".
À ces aides destinées à la femme rurale s'ajoutera, a-t-il précisé, le désenclavement des terres agricoles par l'ouverture de pistes pour améliorer la production agricole. "Ces pistes seront conçues pour pouvoir développer l'agriculture en zone de montagne", a-t-il insisté. En plus des pistes, notre interlocuteur a cité également l'électrification agricole et rurale. "Nous avons, à Tizi Ouzou, 800 sites agricoles à électrifier.
À cet effet, nous avons fait un recensement de toutes les structures agricoles qui sont en dehors du périmètre urbain et qui ont besoin d'une électrification pour être modernisées", a-t-il soutenu. Parallèlement à ces mesures, le DSA a insisté encore plus particulièrement sur l'urgence d'organiser les filières en coopératives et aussi de former les agriculteurs. "On doit parvenir un jour à exporter, à stabiliser les productions et à coordonner entre l'ensemble des agriculteurs à travers la création de coopératives agricoles pour pouvoir structurer les filières", a-t-il déclaré, avant d'expliquer que "dans le cadre de ce programme, on parle aussi de la formation et de la sensibilisation du monde agricole pour pouvoir aller vers l'amélioration des productions.
Il faut que les fellahs comprennent que lorsqu'on taille un arbre c'est pour qu'il donne des fruits et non du bois ou du feuillage", a-t-il poursuivi. Concernant le volet relatif au foncier agricole, Laïb Makhlouf a reconnu qu'il y a encore des lacunes. Plus explicite, il a déclaré qu'"il faut poursuivre l'assainissement du foncier agricole et que les gens qui ne travaillent pas doivent partir".
"Il y a énormément de parcelles qui appartiennent à l'Etat et qui sont travaillées illicitement ou sous-exploitées, alors qu'il y a des personnes qui ont bénéficié d'un grand terrain mais qui n'exploitent qu'une infime partie. Il faut qu'on aille vers une production maximale de ces terrains donnés par l'Etat", a conclu le DSA.
K. Tighilt
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Posté Le : 13/08/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kouceila TIGHILT
Source : www.liberte-algerie.com