Algérie

Les personnels de l’Education les attendaient pour ce mois de janvier



Les augmentations ne seront pas au rendez-vous Les enseignants, tous paliers confondus, en seront une nouvelle fois pour leurs illusions. Et pour cause, les augmentations de salaires qui devaient figurer sur leurs fiches de paie, à partir du mois de janvier 2008, ne seront pas au rendez-vous. «Elles ne sont pas remises en question», comme nous l’a expliqué un gestionnaire de l’Académie d’Alger, cependant, ajoute-t-il, la mise en place d’un nouveau logiciel, à l’échelle nationale et dans lequel seront intégrées les nouvelles augmentations, n’est pas encore tout à fait prêt. «Il vaut mieux un ou deux mois de retard, plutôt que de faire des choses dans la précipitation, avec le risque d’erreurs, comme cela s’est produit lors des dernières augmentations». Notre interlocuteur rassure cependant que les augmentations prendront effet à partir du 1er janvier. Ce qui suppose donc un effet rétroactif qui se traduira par des rappels. L’autre déception des enseignants porte sur la proportion de cette augmentation. Elle ne dépasserait pas, dans les meilleurs des cas, la fourchette des 2.500 à 4.000 dinars, suivant les paliers et les diplômes des enseignants, lesquels seront considérés désormais comme le paramètre clé dans la composition des éléments constitutifs des salaires. En tout cas, avec ces augmentations, nous sommes loin de ce qui était annoncé dans la foulée de la bipartite qui a eu lieu entre le Gouvernement et la centrale syndicale de Sidi Saïd. C’est feu Redouane Osman, le sulfureux leader du Conseil des lycées d’Alger (CLA), qui était le premier à dire que les augmentations accordées aux enseignants «étaient des clopinettes», loin de «rétablir les travailleurs de l’Education dans leur dignité». D’autres syndicats autonomes ne tarderont pas d’ailleurs à lui emboîter le pas, en partageant le même avis désabusé sur les augmentations. Au niveau de la centrale syndicale de Sidi Saïd, on admet tant bien que mal que «les augmentations ne correspondent pas aux attentes», cependant, ajoute-t-on, «le statut particulier sera l’occasion d’améliorer encore la situation salariale des enseignants». Mais pour le statut particulier, ce n’est pas demain la veille, dans la mesure où il existe une divergence profonde entre le ministère de l’Education et les représentants syndicaux. En effet, le département de Benbouzid pressé de boucler, voire bâcler, le travail, est en train de mettre la dernière main sur sa mouture finale qui sera remise au Gouvernement. Et à ce jour, il n’a pas reçu les propositions des syndicats autonomes qui sont toujours au stade de la concertation pour présenter des propositions communes. Comme l’échéance fixée par le département de Benbouzid, pour la remise des copies des syndicats autonomes, arrive à son terme, il y a risque de voir un statut particulier de l’enseignant adopté sans l’apport des partenaires sociaux. A moins que Benbouzid n’accepte de prolonger le délai. Ce qui est d’ailleurs très probable compte tenu du fait que, dans les autres secteurs de la Fonction publique, les choses avancent très mal, comme l’avait souligné le dernier communiqué du SNAPAP. En tout état de cause, la frustration générée par les augmentations des salaires, qui auront finalement été des miroirs aux alouettes, ne fera qu’alourdir le climat social et donner plus de carburant à la contestation dont le premier acte sera la grève du 15 janvier prochain. H. Senouci


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