L'augmentation des pensions des retraités qui se décide pour la première fois, de façon non uniforme, a été opérée ainsi, suite à la volonté du président de la République.C'est officiel, les retraités vont percevoir les majorations décidées à leur profit par le gouvernement le 1er mai dernier, tout juste après l'Aïd El Fitr, soit le 20 juin pour certains et le 21 pour d'autres.
Les augmentations seront perçues avec un effet rétroactif d'un mois. L'information a été publiée dans le dernier numéro du Journal officiel. Les retraités vont percevoir lesdites augmentations en fonction de leurs pensions.
Le pourcentage le plus important, à savoir 5%, va profiter aux retraités percevant une pension inférieure ou égale à 20 000DA.
La deuxième catégorie devant profiter de cette augmentation concerne les retraités percevant une pension allant de 20 000 DA à 40 000 DA. Pour ces derniers, l'augmentation décidée est de 2,5%. Pour leur part, les retraités percevant une pension allant de 40 000 DA à 60 000 DA bénéficieront d'une augmentation de 1, 5%. Quant à ceux qui perçoivent un montant allant de 60 000 DA à 80 000 DA, ils verront leurs pensions augmenter de 1%.
Le pourcentage de 0,5% profitera à ceux qui touchent au-delà de 80 000 DA. Les augmentations en question ont contraint le gouvernement, a fait savoir récemment le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale Mourad Zémali, à débloquer quelque 22 milliards de DA. L'augmentation des pensions des retraités qui se décide pour la première foi de façon non-uniforme, c'est-à-dire en fonction des pensions perçues, a été opérée ainsi, fera savoir le ministre, suite à la volonté du président de la République. «C'est le président qui a décidé du maintien de cette revalorisation dans le but de conforter le pouvoir d'achat des retraités, malgré la situation financière difficile du pays», a souligné le ministre. Pour rappel, c'est le président Bouteflika qui a instauré la revalorisation annuelle des pensions des retraités.
La catégorie des retraités a été pendant longtemps oubliée et la première victime de l'inflation. Il est à noter que les capacités de la CNR sont faibles. Son incapacité à supporter le payement des pensions des retraités a poussé le gouvernement à prendre deux décisions importantes. La première est la supression du départ à la retraite anticipée. Une option qui permettait à des milliers de fonctionnaires et d'employés de quitter la vie active à l'age précoce.
La seconde décision est le recours du gouvernement à la Cnas et aux sociétés d'assurances pour renflouer les caisses de la CNR. Les retraités ne bénéficient pas que des pensions, mais aussi d'autres prises en charge, telles que la prise en charge sanitaire. Selon Mourad Zémali, la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas) a financé les établissements publics de santé à hauteur de 80 milliards de DA en 2018.
«Nous comptons plus de trois millions de retraités, dont un tiers sont sortis avant l'âge requis», a-t-il relevé, soulignant que cette situation fait ressortir en moyenne deux travailleurs et demi qui cotisent pour un seul retraité, alors que la norme c'est de cinq travailleurs pour un retraité.
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Posté Le : 13/06/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Madjid
Source : www.lexpressiondz.com