Le fait que l'auteur de l'attentat-suicide perpétré, vendredi dernier, à Ouargla, soit un repris de justice, fait craindre le pire à Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement (CF2R), institut spécialisé dans l'étude du renseignement et opérations spéciales.
«C'est la même problématique qui existe partout dans le monde. Les terroristes recrutent dans les pénitenciers. Ce sont de véritables pépinières pour eux», dira Eric Denécé au Temps d'Algérie. «Nous avons alerté sur cet état de fait plusieurs pays du monde, dont la France et l'Afghanistan». «C'est un problème très difficile à gérer», a ajouté le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement. Exactement comme faisait le Groupe islamique armé (GIA, devenu Groupe salafiste pour la prédication et le combat puis Al Qaïda au Maghreb islamique).
Par ailleurs, Eric Denécé nous fait connaître sa lecture quant à l'attentat de Ouargla. «Les terroristes d'Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et du Mujao (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest) doivent se dire, au nord du Mali, que nous devons faire parler de nous en ces temps de non-réaction. Et c'est ainsi qu'ils ont décidé de perpétrer cet attentat-suicide», nous dira Eric Denécé.
Pourquoi cet immobilisme justement ' Pour le directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, «cet immobilisme ambiant et qui arrange les affaires des terroristes d'Aqmi et du Mujao est expliqué, du côté français, par le fait que les terroristes détiennent des otages de ce pays, et côté algérien du fait que le Mujao détient sept diplomates de ce pays enlevés à Gao le 5 avril de l'année en cours».
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Posté Le : 02/07/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M A
Source : www.letempsdz.com