Algérie

Les pêcheurs européens pourront opérer dès mars prochain dans les eaux marocaines



Les pêcheurs européens pourront opérer dès mars prochain dans les eaux marocaines
Les pêcheurs espagnols et ceux de dix autres pays européens opèreront à la mi-mars prochain dans les eaux marocaines, après l'approbation par les Parlements marocain et européen du nouvel accord de pêche.Cet accord permet à partir de son entrée en vigueur à environ 120 navires battant pavillon de onze Etats membres (Allemagne, Espagne, France, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Pologne, Portugal et Grande-Bretagne) d'accéder aux eaux relevant de la souveraineté ou de la juridiction marocaines.Conclu pour une durée de quatre ans, le nouvel accord prévoit six catégories de pêche avec une réduction des possibilités de pêche par rapport à l'ancien protocole, en autorisant 126 navires européens contre 137 auparavant. La contrepartie financière totale annuelle se chiffre à 40 millions d'euros, dont 16 millions pour payer l'accès aux ressources, 14 millions sous forme d'appui au secteur de la pêche marocaine et les 10 millions restants provenant de la contribution de la flotte.En vertu de ce nouveau protocole, des navires de l'UE vont pêcher dans les eaux du Maroc dans les limites du reliquat disponible. Le protocole vise aussi à renforcer la coopération entre Rabat et Bruxelles en vue de l'instauration d'un cadre de partenariat pour le développement d'une politique de pêche durable qui bénéficie aux deux parties.Selon le département marocain de la Pêche maritime, le quota annuel de pêche accordé est défini sur la base de l'estimation du potentiel exploitable évalué par l'Institut national de recherche halieutique (INRH) du Maroc et s'inscrit dans le cadre de la gestion durable des stocks halieutiques marocains où seul le surplus non exploité peut faire l'objet d'une attribution de quota. Concernant la gestion rationnelle et durable des ressources nationales, le protocole prévoit le suivi régulier des quantités qui seront pêchées par les navires européens pour en estimer l'impact sur la ressource, ainsi que le renforcement des mesures de contrôle de la flotte européenne autorisée, notamment à travers l'échange électronique des informations sur leurs activités de pêche dans les eaux marocaines.Dans une déclaration à l'agence EFE, Miguel Arias Canete, ministre espagnol de l'Agriculture, de l'Alimentation et de l'Environnement, a indiqué que les pêcheurs espagnols, principaux bénéficiaires de cet accord, étaient au chômage depuis deux ans, après que le Parlement européen avait en 2011 rejeté l'accord de pêche avec le Maroc.Cet accord, fruit d'intenses négociations, va permettre à une centaine de bateaux de pêche espagnols, dans leur majorité consacrés à la pêche artisanale, d'opérer dans les eaux marocaines, avec 700 membres d'équipage, principalement andalous et canariens. Miguel Arias Canete a expliqué qu'après les validations via les circuits législatifs par le Maroc et l'UE de l'accord de pêche, vient le temps des procédures administratives, notamment la délivrance par les autorités marocaines des licences de pêches nominatives aux bateaux bénéficiaires. Le ministre espagnol a également souligné que seulement une partie de la flotte espagnole sera acceptée dès le mois prochain dans les mers marocaines, puisque certaines catégories de pêche sont astreintes à un devoir de repos biologique, ce qui retarderait pour les pêcheurs espagnols les dates de permis de pêches. L'adoption de ce Protocole a été qualifiée de "nouvelle magnifique" par la porte-parole du groupe parlementaire du Parti Populaire (PP) au sein de la Commission de l'Agriculture du Parlement des Iles Canaries, Ana Guerra. Il s'agit là d'un "acquis important" pour l'ensemble de la flotte espagnole, notamment des Iles Canaries, qui va permettre de générer des emplois directs à quelque 800 pêcheurs, a-t-elle souligné dans un communiqué.




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