Les pays producteurs de pétrole les plus touchés par la décroissance: Recommandation pour un plan économique post-corona

L'envoyé spécial de l'Union africaine et ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, s'est dit pessimiste, lors de son passage à l'émission l'Invité de la rédaction de la Chaîne 3, quant à une probable reprise de la croissance mondiale durant le deuxième semestre de l'année 2020. L'expert financier prévoit une grave récession de l'économie mondiale à cause de la crise provoquée par les mesures de confinement et/ou limitation des déplacements. Benkhalfa s'attend à une aggravation de la situation au deuxième semestre de l'année 2020. «On parlait de taux de croissance de 1 à 3% dans certains pays, mais on considère que le deuxième semestre va connaître une récession qui va atteindre les 4 à 5% en négatif», prévient-il. L'envoyé spécial de l'UA précise que les pays producteurs de pétrole sont les plus touchés par cette décroissance mondiale. Cette nouvelle situation exige, selon lui, «un plan de décollage économique post-coronavirus». L'Algérie doit suivre l'exemple des «pays qui travaillent aujourd'hui sur deux vitesses», recommande-t-il. «Une vitesse conjoncturelle pour couvrir les coûts de la pandémie et en même temps l'ouverture des grands chantiers structurels pour passer aux nouveaux modèles de financement de l'économie», a-t-il affirmé. Le Fonds monétaire international (FMI) avait souligné mi-avril dans son dernier rapport sur les perspectives de l'économie mondiale que l'«économie mondiale subira sa pire récession depuis la Grande Dépression des années 30».Le FMI prévoit une récession de 3% pour l'économie mondiale en 2020. L'institution monétaire a revu considérablement ses prévisions de croissance à la baisse et a appelé les gouvernements à injecter de la liquidité sur les marchés financiers et de soutenir les ménages et les entreprises frappés de plein fouet par la pandémie. Le FMI redoute une contraction de l'activité qui pourrait avoisiner les -3% en 2020. Le Fonds s'attend à une croissance nulle en Asie et à une récession de -5,9% aux Etats-Unis et -7,5% dans l'Union européenne.