Algérie

Les pays occidentaux veulent surmonter le veto russo-chinois Pour faire adopter des sanctions internationales contre le régime syrien


Les pays occidentaux veulent surmonter le veto russo-chinois                                    Pour faire adopter des sanctions internationales contre le régime syrien
Synthèse de Rabah Iguer
Les pays occidentaux entendent surmonter le veto russo-chinois qui a torpillé une résolution à l'ONU contre le régime syrien et continuer à exercer des pressions sur le président Bachar al-Assad et sa répression sanglante des manifestations. Plusieurs ambassadeurs des quinze pays membres du Conseil de sécurité ont d'ores et déjà souligné qu'ils n'arrêteraient pas leurs efforts avec ce double veto pour continuer d'agir. «Qu'on ne s'y trompe pas, ce veto ne nous arrêtera pas. Aucun veto ne peut donner blanc seing à des autorités syriennes qui ont perdu toute légitimité en assassinant leur propre peuple», a souligné l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, à l'issue du vote, mardi soir dernier. «Au Conseil de sécurité, au sein de l'Union européenne, avec l'ensemble de ses partenaires, la France ne cessera pas ses efforts pour que les droits du peuple syrien soient reconnus et respectés», a-t-il ajouté. «Nous espérons qu'Assad ne va pas interpréter ce résultat comme une carte blanche pour une escalade de la violence contre les manifestants. Ce veto n'est pas la fin de la route. Nous allons rester ici et nous reviendrons au Conseil si nous considérons qu'il y a une nouvelle étape dans la violence. Nous ne renonçons pas», a-t-il dit. L'ambassadrice américaine, Susan Rice, a elle aussi expliqué devant la presse qu'en dépit du double veto, les pressions sur la Syrie n'allaient pas s'arrêter. «Non, je ne crois pas que la diplomatie et les pressions sont dans l'impasse. Je pense qu'en dépit du vote au Conseil, la majorité des membres a soutenu la résolution. La majorité des membres aurait soutenu une résolution avec des sanctions», a-t-elle dit. «Nous allons continuer de nous tenir aux côtés du peuple syrien, nous allons redoubler d'efforts avec nos partenaires internationaux pour augmenter la pression sur le régime là où nous le pourrons et nous assurons le peuple de Syrie qu'il ne sera pas oublié», a déclaré l'ambassadeur de Grande-Bretagne, Mark Lyall Grant. L'ambassadeur d'Allemagne, Peter Wittig, a estimé que le double veto «ne devrait pas gâcher le message déjà envoyé par une grande partie de la communauté internationale. Nous ne voulons pas rester immobiles tandis que des atrocités sont commises: les aspirations du peuple syrien ne peuvent avoir pour réponse des chars, des balles et la torture». «Non seulement les membres de ce régime doivent être tenus pour responsables de leurs actes, mais ils doivent également comprendre que la seule option viable pour l'avenir de la Syrie passe par un processus politique syrien», a ajouté le diplomate allemand. «Tandis que nous encouragerons le dialogue politique, nous continuerons à faire pression pour des sanctions contre ceux qui répriment brutalement leur peuple et menacent la paix et la sécurité internationales. Nous le ferons dans le cadre des Nations unies, de l'Union européenne et sur le plan bilatéral», a-t-il promis. Philippe Bolopion, de l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch, a mis en avant le fait que «le gouvernement syrien ne devrait pas se méprendre sur le sens de ce vote et y voir un feu vert à une répression accrue. Bien plus de pays, à commencer par la Turquie, sont désireux d'avancer là où le Conseil de sécurité a échoué, en se dressant contre le gouvernement Assad et en adoptant des sanctions ciblées».
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