Algérie

les pays en développement en panne de logiciels Seuls 4% des dépenses mondiales dans ce secteur leur sont imputés



Bien que disposant d'un potentiel de croissance considérable, l'industrie du logiciel dans les pays en développement demeure en retard par rapport au reste du monde, selon le rapport 2012 de la Cnuced sur l'économie de l'information qui vient d'être publié.
Selon ce document, «les pays en développement disposeraient d'une considérable marge d'action pour tirer un meilleur parti du potentiel de l'industrie du logiciel», à condition de lever certains obstacles. Parmi ces derniers, on cite notamment un faible volume de marchés publics de logiciels et de services informatiques, des capacités limitées des entreprises locales du secteur, un taux élevé de piratage et une faible protection des droits de propriété intellectuelle. D'après les estimations de l'Alliance mondiale pour les technologies de l'information et les services informatiques (WITSA) et de IHS Global Insight indiquent que les dépenses de logiciels et de services informatiques se sont élevées à quelque 1200 milliards de dollars en 2011.
La plus grande partie (les 4/5) revient aux pays développés ; le reste correspond principalement à des pays en développement d'Asie de l'Est, du Sud et du Sud-Est, tandis que les dépenses combinées du reste du monde en développement se chiffrent à 4% seulement. Par ailleurs, précise le document, dans les régions développées, les dépenses de logiciels et de services sont aussi relativement plus élevées en proportion des dépenses totales consacrées aux TIC. Par exemple, en Amérique du Nord, elles représentaient 43% des dépenses de TIC, contre 11% seulement en Amérique latine. «De faibles ratios dans les régions en développement peuvent être considérés comme un signe de faible utilisation des logiciels, ce qui freine le passage à une société de l'information», souligne le rapport.
Dans ce contexte, pour rattraper leur retard, les pays en développement doivent adopter des techniques informatiques développées à l'étranger, d'une manière massive comme point de départ. Il s'agira de se concentrer sur des services tels que «la revente, l'installation et l'adaptation de logiciels étrangers importés, ainsi que la formation à leur utilisation», de manière à aider les entreprises locales à acquérir «les connaissances nécessaires avant de passer à l'étape suivante, à savoir la production de leurs propres logiciels». Le fait est que «la production de logiciels et de services informatiques pour l'exportation exige de plus grandes capacités», précisent les auteurs du rapport. La Cnuced souligne que les possibilités qu'offre aux pays en développement l'industrie du logiciel et les activités de services informatiques (grâce à de faibles besoins en capitaux initiaux et aux caractéristiques du secteur) sont largement reconnues.
Pour remédier aux lacunes, le rapport recommande aux pays en développement de «développer des infrastructures de TIC adéquates, adapter les programmes d'enseignement des universités et des établissements de formation spécialisés pour obtenir les compétences voulues, rendre l'environnement économico-commercial et l'environnement juridique favorables au renforcement des capacités informatiques et de la production de logiciels, et faciliter les interactions entre producteurs et utilisateurs nationaux ainsi qu'avec les réseaux internationaux».


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