Algérie

Les pays émergents tirent la reprise en Occident



Les économies américaines et européennes continueront de tourner en sous- régime. «La différence entre la croissance potentielle et réelle demeurera très grande aux Etats-Unis, au Japon et en Europe», soulignent les économistes de Bank of America Merrill Lynch rapporte le Figaro. Ce fossé représentera selon eux 4,1% du produit intérieur brut américain en 2011, 3,2% en zone euro et 2,3% au Japon. Plus que la croissance qui sera observée dans ces pays l’année prochaine. Résultat, le taux de chômage américain devrait rester bloqué au-dessus de 9% et celui de la zone euro aux alentours de 10%. Les tendances de fond observées en 2010 se prolongeront en 2011. La croissance mondiale devrait se situer, en fonction des différentes prévisions, entre 3,5% et 4%. Les émergents, et en particulier l’Asie avec une croissance de plus de 8%, en resteront le moteur. L’activité chinoise devrait elle-même progresser à un rythme compris entre 8,5 et 10% sous l’effet combiné des exportations et de l’émergence d’une consommation intérieure.  
Malgré l’optimisme du marché financier des incertitudes persistent
Pour leur part, les marchés financiers vont entamer l’année 2011 portés par un certain optimisme des investisseurs sur l’état de santé de l’économie mondiale et par l’espoir que les actifs les plus risqués, comme les actions, devraient bien évoluer. Toutefois, trois facteurs majeurs pourraient entraver l’enthousiasme des investisseurs: le commerce chinois, l’économie américaine et le sort des milliards de dollars injectés dans les fonds d’Etat américains. L’autre source d’inquiétude, le marché obligataire américain, affecté par l’effet conjugué d’une hausse des cours des actifs plus risqués, d’une baisse des impôts menaçant de creuser le déficit américain et d’un sentiment général selon lequel les fonds d’Etat sont peut-être surévalués. Les Etats-Unis, grâce à la prolongation des baisses d’impôts, devra connaître une croissance proche de 3% (voir tableau) mais leur dette publique devrait continuer à gonfler  sous l’effet d’un déficit toujours pas maîtrisé (8,6% en 2011 selon BNP Paribas). Pour accompagner cette politique, la Banque centrale américaine, la Fed, a décidé de faire à nouveau tourner la planche à billet.
En Europe, les perspectives de croissance se limitent à bien moins de 2% (voir tableau), sous la pression des marchés. A l’échelle de la zone euro, les déficits doivent revenir de 6,3% en 2009, à 3% à l’horizon 2013-2014. Ce tour de vis budgétaire généralisé devrait coûter 0,7 point de croissance en 2011, selon UBS. La banque ajoute que l’impact du resserrement budgétaire sur l’activité «reste difficile à mesurer». L’incertitude est que la reprise se révèlera insuffisante dans les économies développées pour rattraper le retard accumulé durant la crise. Il faudrait aux Etats-Unis une croissance annuelle de 7% ces prochaines années pour combler les pertes enregistrées durant la récession, ont calculé les économistes de HSBC. L’année 2011 devrait confirmer, notent-ils, «que les pertes subies lors de la crise par les pays occidentaux se révèleront irrémédiables».
Une nouvelle crise se dessine
Une nouvelle crise se dessine en zone car elle aura une chance sur cinq de survivre dans sa forme actuelle au cours des dix prochaines années, selon le Centre for economics and business research (CEBR), repris par Reuters. L’Espagne et l’Italie devraient avoir à se refinancer à hauteur de 400 milliards d’euros en emprunts d’Etat au printemps prochain.
Le CEBR prévoit aussi une division des Etats membres qui serait la conséquence des crises de la dette souveraine en Grèce et en Irlande qui ont affecté les autres pays européens et pour sa part, l’Allemagne ne pourra pas continuer à aider indéfiniment les pays en difficulté de la zone.             
 


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