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Les pays du Golfe crient au « putsch »



Les pays du Golfe crient au « putsch »
Les manifestations anti-Houthis se sont poursuivies, hier, au Yémen, où le chef de la commission de sécurité et ancien ministre de la Défense, Mahmoud al-Sobeïhi, a pressé la veille les forces armées d'« exécuter toutes les missions qui leur sont confiées ». Tandis que les Houthis s'étaient opposés aux manifestants à Sanaa, leurs détracteurs à Taëz (sud-ouest), Hodeïda (ouest) et Ibb et Baïda (centre) n'ont pas été empêchés de dénoncer publiquement le « putsch » de vendredi. Les pays voisins du Golfe ont, de leur côté, dénoncé, samedi dernier, un « coup d'Etat » perpétré par les miliciens chiites qui ont dissout le Parlement et mis en place une commission de sécurité en attendant la nomination, par le Conseil national qu'ils ont désigné à la place du Parlement, d'un Conseil présidentiel en guise d'exécutif. « Le coup d'Etat des Houthis marque une grave escalade, inacceptable et irrecevable, comme il met en danger la sécurité, la stabilité, la souveraineté et l'intégrité territoriale du Yémen », souligne le Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans un communiqué. Liant leur propre sécurité à celle du Yémen, les six monarchies du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar) ont prévenu qu'elles « prendront toutes les mesures nécessaires pour défendre leurs intérêts », sans donner de précisions. Dans ce sillage, les pays du Golfe ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à agir rapidement pour « mettre fin à ce coup d'Etat qui place le Yémen et son peuple dans une période sombre », selon le texte. Les miliciens houthis « ont totalement sapé le processus politique pacifique » et « font fi des efforts régionaux et internationaux » pour réussir la transition dans ce pays, ont déploré les monarchies du CCG, qui avaient initié le processus ayant conduit au départ en février 2012, sous la pression de la rue, de l'ex-président Ali-Abdallah Saleh. Les rebelles chiites s'en défendent. Leur chef Abdel Malek al-Houthi a expliqué que la mise en place des nouvelles institutions était destinée à remédier à la vacance du pouvoir depuis le 22 janvier dernier. « Cette initiative historique et responsable est dans l'intérêt du pays car elle a comblé un vide politique destiné à plonger le pays dans le chaos », a-t-il expliqué à l'adresse de ses partisans, rassemblés dans un stade de Sanaa. Il a invité ses adversaires politiques à « se joindre à la marche du peuple et à rectifier leurs politiques ». Cependant, ces derniers l'ont interpellé à reprendre la voie du dialogue.




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