Algérie

Les pays du Golfe à l'épreuve du « printemps arabe » '



Les pays du Golfe à l'épreuve du « printemps arabe » '
Le Forum, qui regroupe des dizaines de militants libéraux, d'universitaires et de défenseurs des droits de l'homme des six pays du CCG, appelle dans un communiqué à une légalisation des partis politiques et à la promotion de la liberté d'expression. « Les peuples du Golfe doivent être autorisés à élire leurs représentants d'une manière démocratique et par un scrutin direct pour former des parlements ayant un pouvoir de contrôle et de législation », écrit le Forum des organisations de la société civile. Car, à vrai dire, le contrôle de l'Exécutif et les pouvoirs limités des parlements, même élus, comme, c'est le cas du Koweït et du Bahreïn, ou désignés, à l'instar du Majliss al-Choura saoudien, ont nourri les mouvements de contestation revendiquant une plus grande ouverture. Jusque-là à l'abri du changement qui a touché le monde arabe, le retour de manivelle se fait nettement sentir avec l'érosion du « pacte social » de l'Etat providence, garantissant les acquis sociaux (emploi, absence d'impôts sur le revenu, retraite précoce, accès gratuit à l'éducation et à la santé, subventionnement ? voire gratuité ? des produits et services de base dont le logement) et l'apparition du chômage de masse frappant, depuis les années 1990, les trois monarchies les moins riches per capita que sont l'Arabie saoudite, le Bahreïn et Oman, mais, également, depuis 2000, les plus riches (Koweït, Emirats arabes unis et Qatar). L'effondrement du système de protection sociale a généré des protestations dont le maillon le plus faible, le Bahreïn, a constitué le catalyseur. Le paradoxe est donc entier : les plus grands adeptes du « printemps arabe » sont les parents pauvres d'un changement. Outre l'effet de contagion fortement redouté, décrétant dans l'urgence une intervention musclée à Manama, le 14 mars 2011, la « guerre froide régionale » qui bat son plein entre l'Arabie saoudite, en chef de file sunnite, et l'Iran chiite, dicte l'union sacrée des 6 pays du Golfe rejetée néanmoins par Oman et à laquelle Manama se dit « prêt à ce jour » à célébrer sa proclamation. Dans un discours prononcé à l'occasion de la fête nationale de Bahreïn, le roi Hamad Ben Aïssa Al-Khalifa a exprimé sa « volonté immuable et sa ferme détermination » à ?uvrer à l'aboutissement de ce projet.




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